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Intégration : la CEMAC se met au « Blending », un mode de financement jugé efficace pour la construction des infrastructures

by EDC
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Daniel Ona Ondo, président de la Commission économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) ne voile pas son attachement au blending, un système qui consiste en l’utilisation du financement public, comme levier pour mobiliser les investissements du secteur privé dans les pays en développement et débloquer ainsi des financements supplémentaires, devant en principe permettre de tendre vers la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD). « C’est une approche novatrice dans la sous-région et à laquelle nous adhérons » salue-t-il.

Aussi, poursuit-il,  « la situation des infrastructures dans la sous-région n’est pas reluisante. Sinon, nous ne serons pas là. Nous nous battons pour qu’il y ait des infrastructures où chacun peut se mouvoir. Nous avons un programme économique et social, nous avons fait à Paris une table ronde des bailleurs de fonds qui a donné des résultats que vous connaissez ( le 19 novembre 2020, la CEMAC a levé 3,8 milliards d’euros soit 2 494 509 933 500,00 Franc CFA, Ndlr), ce qui permettra de financer énormément les projets en Afrique centrale. Donc, notre rôle entant que CEMAC, c’est d’interconnecter toutes les capitales Afrique centrale avec des corridors qui sont bien déterminés. »

Coté chiffres relatifs aux infrastructures, la CEMAC et sa sœur Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), onze États en tout (Angola, Burundi, Cameroun, RCA, République du Congo, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale, Rwanda, Tchad, Sao Tomé) ne font pas bonne figure. Daniel Ona Ondo indique une population estimée à 190 millions de personnes. Une force donc. Seulement, 45 % de ces âmes ont accès à l’électricité. Moins de 30 % ont accès à l’internet à l’heure où le monde est de plus en plus connecté. Autre chiffre pas gai, 25 % des routes dans cet espace économique sont bitumées, alors que depuis janvier 2021, le continent vibre au rythme de la zone de libre-échange économique (Zlecaf).

La CEMAC et la CEEAC sont donc disposées à déployer le Blending, afin que trois pans stratégiques de l’économie sous régionale prennent du tonus. Le tout, à l’aune des études faites par une commission qui été mise sur le terrain car, rappelle-t-on, le consortium COWI/ECORYS avait alors été commise auprès des commissions de la CEMAC et CEEAC à travers le Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (PAGIRN). « La mission d’assistance technique de convention commise auprès de la Région en 2020 dans le cadre de la mise en œuvre du PAGIRN visait principalement l’identification et l’analyse des projets d’infrastructures régionales dans les secteurs d’énergie, de TIC et transport. L’équipe de l’assistance technique avait également pour mandat d’évaluer les outils de financement en mode blending en corrélation directe avec les opportunités et stratégies de financement des autres partenaires innervant dans la région », souligne Daniel Ona Ondo.

Pour apprécier l’évolution des études faites sur le terrain au terme de deux années d’assistance technique auprès de la sous- région Afrique centrale, l’ensemble des parties prenantes au programme PAGIRN, notamment les États bénéficiaires, l’Union européenne ainsi que les autres partenaires techniques et financiers ont partagé à Douala du 20 au 21 janvier 2022 les données recueillies dans les recherches, analysé des projets ainsi que le repérage des opportunités de financement desdits projets.

Les travaux de Douala consistaient à dresser un répertoire des projets d’infrastructures régionales identifiées par secteur, indiquer leur état de maturité, les opportunités de financement de l’Union européenne disponibles ainsi que les indicateurs de leur utilisabilité au financement blending.

En rappel, C’est en  juin  2015 à  Bruxelles que l’Union  Européenne  et  l’Afrique  centrale, représentée  par  ses  deux  organisations  d’intégration  régionale que sont la CEEAC et la CEMAC, signent  la  convention  de  financement pour un montant total  de 350 millions d’Euros(229 757 493 875,00 FCFA) dont 135 millions d’euros (88 715 250 891,00) pour  le  volet  « infrastructures  régionales incluant  20  millions  d’euros (13 128 999 650 FCFA) pour l’Appui à la gouvernance des infrastructures .»

Aloys Onana

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