Le gendarme du marché financier tranche l’affaire
Le nuage de fumée qui entoure la Société métropolitaine d’investissement de Douala (Smid) inquiète. Le régulateur se prononce.
Pour l’heure, un mur épais entoure la Société métropolitaine d’investissement de Douala (SMID). Une opacité qui a poussé il n’y a pas longtemps de nombreux journaux du Cameroun à voir en cette entreprise une entourloupe sagement montée par Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala (CUD). La secousse provoquée alors n’est pas retombée car la SMID a quand même récolté auprès de ses actionnaires la rondelette somme de 5.474.790.000 de FCFA.
Les voix qui ont donné leur blanc seing à la SMID sortent du silence et indiquent la conduite à tenir. « Les animateurs sont connus, les responsables sont connus. Lorsqu’on commence à critiquer la structure alors qu’elle est en phase de démarrage, ça pose un problème pour le grand public. Il faut aller vers les responsables pour comprendre quelles sont les étapes de création de l’entreprise. Vous aurez la bonne information, et c’est ça qu’il faut publier. Parce qu’on voit depuis quelque temps dans les journaux les titres alarmistes sur la SMID, prétextant qu’on a fermé. Ce n’est pas le cas. Des actionnaires se sont décidés à créer une société, une campagne a été faite, il s’agit des actions, des titres de propriété, des différentes obligations pour lesquelles les résultats est immédiat. Ici, on est dans les actions, c’est-à-dire qu’on s’engage à soutenir une activité et on attend les résultats », observe Jean Claude Ngwa, ancien président de la Commission des marchés financiers. »
En réalité, la SMID évolue. Certes en pas de tortue. Mais il est rappelé que le top management a été mis en place il y a quatre mois. De ces nominations, l’on retiendra que Mme Hobeline, épouse Mathon est directrice générale. Bernardi Stéphani Letcheu Chango est directeur administratif et financier, Madeleine Liliane Ngo Mbog Binyet est directrice de la promotion, du marketing et des relations publiques, Arielle Raoumbe, est directrice de la production et de l’exploitation.
Des nominations faites après l’appel à candidature internationale qui poussent certaines voix de l’ancienne CMF à croire que rien n’est perdu dans le déploiement de la SMID. «Vous avez déposé 150 mille francs, vous êtes actionnaires, donc propriétaire de la société, c’est même plutôt à vous qu’on doit poser la question de savoir ce qui se passe puisque vous avez des organes pour pouvoir vous retrouver, ce n’est pas au régulateur d’aller voir comment ça se passe. Evitons de mettre le marché en émoi. Ce n’est pas le moment d’être alarmiste. L’OHADA a tout planifié. On sait en cas de difficulté ce qu’il faut faire. De grâce, que les médias évitent de communiquer des alarmes au public alors qu’il n’en est rien », insiste Jean Claude Ngwa.
A tous les propriétaires des 2 353 bulletins de souscription portant sur 541.479 actions, soit un montant de souscription collectée de 5.474.790.000, un message. « Un actionnaire est homme patient, il sait qu’il peut gagner gros parce que les actions peuvent être rémunératrices. Au lieu d’attendre les 6,5 % que l’Etat peut accorder à un emprunt public, vous pouvez avoir des rémunérations qui vont à 20- 30 %. Mais il faut être patient parce qu’il s’agit des activités d’une société pour laquelle vous avez investi », tranche l’ancien président de la CMF.
Aloys Onana
2 comments
Je suis le chef comptable de la SMID , je peux voir Fournir d autres preuves sous anonymat
Le Kitch,
bonjour, vous pouvez nous les faire parvenir. la confidentialité est assurée