Face au non-respect des contrats entre partenaires d’affaires, Amcham Cameroon invite, créateurs de richesse, mouvements patronaux et les autorités publiques à trouver des solutions rapides.
Me Roland Abeng est un expérimenté avocat au barreau du Cameroun. Il est le promoteur de The Abeng Law Firm Cameroon, crée en 1998. Il a donc une connaissance certaine des réalités des milieux d’affaires du pays. « À chaque fois qu’un avion quitte le Cameroun, il y a dans cet avion, un investisseur, qui a décidé de ne plus jamais revenir chez nous, c’est un mauvais point. Les statistiques ne sont pas bonnes pour le Cameroun. Que nos mouvements patronaux, Amcham, se penchent sérieusement sur cet aspect auprès des autorités », observe l’homme de loi.
C’est donc pour stopper cette saignée que la Chambre de commerce américaine au Cameroun (Amcham) a, le 25 avril 2024, rassemblé à Douala des créateurs de richesse ses membres, pour leur montrer les conséquences du non-respect des contrats entre partenaires. « Le contrat ne se force pas, il se négocie. Il faut donc changer de mentalité. Des créateur de richesse doivent être consciencieux, honnêtes, sans perdre de vue la nécessité d’avoir une justice opérationnelle, non corrompue, nous avons besoin de tous ces paramètres qui viendront donner plus de crédibilité au climat des affaires au Cameroun », a confié Me Roland Abeng.
Des cas pratiques ont été examinés et qui prouvent les failles de la justice camerounaise. De la Communauté urbaine de Douala en passant par MTN Cameroon ou de la sénatrice Françoise Puene, tous aux prises avec leurs partenaires pour recouvrer sans succès leurs créances, Amcham Cameroon pense qu’il faut une nouvelle mentalité, qui emmènera les partenaires d’affaires à plus de confiance et de résultats.
« Nous avons réalisé des enquêtes et avons constaté que les milieux d’affaires ont des problèmes. Au-delà des problèmes fiscaux qu’ils rencontrent, ils ont un autre gros problème, c’est comment recouvrer leur dû, que ce soit leur chiffre d’affaires en vers leurs clients et autres sommes que les clients leur doivent. L’exposé l’a démontré avec des cas très précis, comment il est difficile aujourd’hui de recouvrer les créances, d’où le sens de cette rencontre et bien d’autres qui viendront, afin que nos membres soient informés et qu’ensemble, on puisse promouvoir les valeurs anglo-saxonnes en la matière, c’est-à-dire de savoir que, lorsqu’on donne son accord, lorsqu’on donne sa parole, on doit la respecter. Si on est dans un système où l’impunité est la règle, où l’anormal est devenu normal, il est temps d’inverser cette tendance », a déclaré Guy Honoré Tchenté, managing partner Conseils Fiscaux & associés, vice-président de l’Amcham.
Aloys Onana
