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Emballages plastiques

by EDC
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La vente des emballages se porte bien malgré l’interdiction

Dans les marchés de Douala,  le commerce des emballages plastiques non-biodégradables prospère. Les mesures répressives édictées par les pouvoirs publics y ont rien fait.

Sur l’ensemble du territoire camerounais, la fabrication et la distribution des emballages plastiques non-biodégradables sont proscrites depuis  plus de  cinq ans. Malgré  cette interdiction, les Camerounais peuvent encore s’en procurer au marché noir notamment dans le 3è arrondissement de  Douala. Là-bas,  l’activité de vente des emballages plastiques se fait en toute discrétion. Il est 9h ce  vendredi 08 février 2019. Une   femme transportant  sur sa tête un sac noir hurle : «  emballez ! Emballez ! ».

Après quelques minutes de marche, la commerçante s’introduit discrètement dans une boutique. Elle sort de son sac  un paquet de 100 emballages plastiques de moins de 60 microns d’épaisseur de couleur blanche. Le boutiquier lui tend  la somme de 250 FCFA puis récupère la marchandise. «  J’utilise des emballages plastiques pour empaqueter les produits de mes clients. Nous n’avons vraiment pas le choix puisque  les bio sont rares et chers », explique le client.

Un marché juteux

Dans ce marché, comme dans plusieurs autres de la capitale économique,  le commerce des emballages plastiques non-biodégradables prospère. Les mesures répressives édictées par les pouvoirs publics y ont rien fait. Selon nos sources, les commerçants s’approvisionnent auprès des importateurs venus du Nigeria voisin. Ces vendeurs achètent le sac  contenant 10 ballots de plastiques non-biodégradables à 21 000 FCFA et  le revend à 25 000 FCFA. Soit un bénéfice de 4000 FCFA. Chaque ballot à 10 paquets d’emballages.

 S’agissant du sac d’emballages plastiques non-biodégradables « grand noir » contenant  5 ballots, il s’achète à  24 000 FCFA et paquet s’écoule à 600 FCFA. Quant aux emballages plastiques non-biodégradables « petit noir »  et  à la rayure jaune, le sac contenant  5 ballots est respectivement acheté à  14 000 FCFA et 55 000 FCFA. «  C’est un commerce très rentable ; je parviens à tirer mon épingle du jeu. Que faire quand le chômage des jeunes est galopant », se confie Marie- Madeleine qui a fait de cette activité son gagne-pain. « C’est le jeu du chat et de la souris. Nous sommes toujours sur le qui-vive et lorsqu’un collègue nous informe de la présence brigade des inspections environnementales à la délégation régionale du ministère  en charge de l’Environnement,  on disparait en un laps de temps », déclare une autre vendeuse ambulante bien consciente d’être hors la loi.

Pour mémoire, c’est par un arrêté signé le 24 octobre 2012, règlementant la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages plastiques que le gouvernement a interdit l’usage du non-biodégradable au Cameroun. Dans un autre texte du 13 février 2013, le ministre de l’Environnement et du développement durable rappelait, « sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité, ainsi que les granulés servant à leur fabrication ». Des notes foulées aux pieds au nom de la débrouillardise.

Christian Happi

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