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Gestion publique : la Conac va enquêter sur l’origine des fonds des propriétaires immobiliers

by EDC
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Annonce faite le 31 janvier 2024 à Yaoundé lors des vœux de nouvel an 2024 au président Dieudonné Massi Gams.

Jusqu’en 2006, année au cours de laquelle le Cameroun a atteint son point d’achèvement de l’initiative pays pauvre très endetté (PPTE), voir des grues élevées dans les grandes villes camerounaises n’était pas courant. Dès 2008 jusqu’à ce jour, la donne a changé, les chantiers immobiliers pullulent.

Si pour certains, cela est une preuve de la bonne santé de notre économie, à la Commission nationale de lutte anti-corruption (Conac), le fait mérite une enquête, notamment sur l’origine des fonds consacrés à ces infrastructures privées. Dieudonné Massi Gams ne voile pas son étonnement sur ces «  bâtiments qui sortent de terre en quelques mois. »

En attendant, le président de la Conac a déjà une idée sur la cible concernée par l’enquête qui pourrait avoir lieu en 2024. « Comment comprendre que le service public camerounais avec 350 000 fonctionnaires et agents de l’Etat dans un pays de 28 millions d’habitants, et dont une poignée seulement de fonctionnaires et d’agents de l’État occupent des postes influents, soit l’épicentre de la corruption et soit tenu responsable du dérapage ambiant ? Comment un si petit nombre peut-il avoir un impact négatif sur l’ambition noble et sincère d’une majorité positive ? Pourquoi la majorité des Camerounais s’accommoderait-elle du diktat d’une poignée d’égoïstes ? Dès lors, une volonté collective de la population de lutter contre la corruption est indispensable ! » Lit-on dans la préface du rapport sur la lutte contre la corruption au Cameroun en 2022.

2024, elle, est présentée à la Conac comme une année « de grands engagements dans la lutte contre la corruption. » Chacun, de l’avis du président Massi Gams, doit barrer la voie à la corruption à son niveau. « La volonté politique suprême de lutter contre la corruption, manifestée par le Chef de l’Etat à travers la création des institutions spécialisées, la promulgation des lois y afférentes et ses déclarations publiques, doit impérativement amener les Membres du Gouvernement, les Chefs d’établissements publics et parapublics, les Directeurs, les Chefs de Division, les Chefs de Service, les fonctionnaires et autres agents de l’Etat, de même que le citoyen lambda, à s’engager dans la lutte contre la corruption à leurs niveaux respectifs », indique la Conac dans le rapport évoqué plus haut.

Aloys Onana

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