Le vote qui devra lui permettre de s’arcbouter à la tête du Gicam pourrait avoir lieu en 2024. Pendant ce temps, deux experts sont chargés de changer toute l’identité Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam).
Célestin Tawamba a décidément fait corps avec la honte, qui lui va comme un gant, si bien que l’échec du 11 juillet 2023 est transformé en un puissant succès. En rappelle, les membres du Gicam avaient accepté la fusion avec Ecam à 73,7 %, le conseil des sages rappelle que le quota requis par les statuts n’a pas été atteint, il faut une majorité des trois quarts 75% pour faire adopter pareille modification.
N’empêche. Pour l’homme qui pèse plus de 55 milliards de FCFA (données contenues dans son CV en 2017), cet échec est un franc succès. « …nous venons d’écrire, je le souligne […] par votre vote d’approbation de la fusion création avec E.CAM, à une majorité puissante de 73,7 % des suffrages valablement exprimés au cours de notre Assemblée générale Extraordinaire du 11 juillet dernier », saute de joie le milliardaire de Cadyst Group.
Depuis donc le recadrage des Sages du Gicam, le temps a semblé suspendre son envol au sein de ce patronat. Mais en backoffice, souligne Célestin Tawamba dans une longue lettre aux adhérents du Gicam en ce 11 octobre, deux cabinets dont un en communication et marketing, « ont été mandatés pour mener une réflexion stratégique et créative. » C’est ce groupe d’experts qui devra suggérer la nouvelle appellation et l’identité visuelle de la maison verte de la Rue des Ministres à Bonanjo, centre administratif de la capitale économique de Douala. Mais ici, il faudra encore sans doute attendre la voix du comité des sages, et la farouche opposition des membres qui n’ont jamais accepté ce jeu massacre.
Elu par acclamation en 2017 [sans liste concurrente] idem en 2020, Célestin Tawamba a pris goût au pouvoir politico économique dont jouit le président du Gicam et ne veut plus rien lâcher. Quant à l’élection du nouveau président qui est prévu par les statuts pour décembre 2023, elle est à oublier. Le temps est encore consacré à la démolition des acquis du Gicam et au terme de ce pogrom patronal, « …le moment sera venu de lancer la campagne pour la première consultation électorale de notre nouvelle organisation patronale. Cette élection du tout premier conseil d’administration appelé à diriger notre nouvelle centrale patronale unifiée se tiendra très probablement au cours du premier trimestre 2024, dans les conditions fixées par les textes que vous aurez approuvés au cours de l’Assemblée Générale constitutive. »
Aloys Onana
