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Politique économique : dans les prévisions de la croissance en Afrique entre 2023 et 2024, la BAD place la RDC, la Gambi, le Mozambique loin devant le Cameroun

by EDC
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Dans un rapport rendu public le 19 janvier (https://bit.ly/3iLJF4C), le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) se convainc. « L’Afrique est l’endroit où il faut investir », souligne l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Center for Sustainable Development (Centre pour le développement durable) de l’université de Columbia. Une belle déclaration qui pourrait accrocher des investisseurs en quête de zones où injecter des fonds pour leurs business.

Simplement, reconnaît la BAD, dans les 54 pays du continent, certains sont en pole position pour capter le maximum des investissements dont le but est de créer des biens et services et doper par extension la croissance. Dans les prévisions de la Banque, les pays qui pourraient connaître une croissance supérieure à 5,5 % au cours de la période 2023-24 sont la République démocratique du Congo (6,8 %),  la Gambie (6,4 %), la Libye (12,9 %), le Mozambique (6,5 %), le Niger (9,6 %), le Sénégal (9,4 %) le Togo (6,3 %). « Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », constate  Akinwumi Adesina, président de la BAD, une institution financière panafricaine qui pense que la croissance du Cameroun pourrait, à la période en étude, atteindre 4,2 % et le taux d’inflation local, 3%.

Pendant que la RDC, le Niger, le Sénégal, le Togo, la Libye, la Gambie et le Mozambique vont connaitre une embellie du tissu de leur économie, les cinq économies africaines les plus performantes de la période pré-Covid-19 devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024 et retrouver leur place parmi les dix économies les plus dynamiques du monde. Ces pays, liste la BAD, sont le Rwanda (7,9 %), la Côte d’Ivoire (7,1 %), le Bénin (6,4 %), l’Éthiopie (6,0 %) et la Tanzanie (5,6 %).

Babissakana

Dans une tribune au chef de l’Etat Paul Biya le 10 janvier 2023, l’ingénieur financier Babissakana souligne que le budget d’investissement public a dégringolé en partant de 28,4% du budget total en 2019 à seulement 18,4% en 2023 soit une chute 10% correspondant à 308 milliards de FCFA alors que le budget de l’Etat a augmenté en valeur absolue sur la même période de 1 133 milliards de FCFA et en valeur relative de 21,74%.

Bien plus, ajoute cet expert, « il a été arrêté comme objectif principal de porter le taux de croissance annuel du PIB de 4,5% à 8,1% en moyenne sur la période 2020-2030 soit onze ans. Sur les trois premières années 2020-2022, le taux de croissance moyen n’est que de 2,6 % donc très loin de 8,1%. La projection à structure économique similaire situe la croissance du PIB à une moyenne de 4,9% à l’horizon 2027 c’est-à-dire à peine la moitié de la cible de croissance visée. »

Pour redresser la barre, éviter un « déraillement économique » et espérer rejoindre le pré carré des pays qui connaissent une croissance réelle et qui séduisent des investisseurs,  Babissakana prescrit quatre règles donc la promulgation d’une loi spécifique liée à la  SND30 –la boussole économique du pays- un subventionnement sélectif (uniquement pour les segments des opérateurs et agents économiques vulnérables) et proportionné des prix des carburants et du gaz qui permettraient de restaurer les ressources nécessaires à affecter pour l’investissement public, l’application de l’une des orientations fondamentales de la SND30 qui prescrit la politique du Mix exportations et import-substitution axé sur les neuf sous-secteurs moteurs pour accélérer l’industrialisation du pays en mettant en avant la promotion de l’industrie manufacturière et le rattrapage technologique en alignement stratégique avec l’exploitation optimale des avantages de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et en fin, relever le budget d’investissement public à un minimum de 40% du budget total de l’Etat, en rationalisant les subventions des carburants, en autorisant le démarrage du Programme Gaz Naturel pour Véhicule (GNV), en réduisant et en optimisant le train de vie de l’Etat.

Aloys Onana

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