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Visite de travail : pour reconstruire le NOSO, Dion Ngute rentre du Gicam avec des promesses d’argent de plus de 1,2 milliard de FCFA

by EDC
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Le Plan Présidentiel de Reconstruction et de Développement des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun (PPRD/NOSO) nécessite 89 milliards de FCFA. Pour avoir ces fonds, les pouvoirs publics avaient misé sur les ressources financières étatiques, et aussi, sur des appuis extérieurs, qui tardent.

Presque deux ans après le lancement du PPRD des régions dites anglophones, juste 10 milliards ont pu être mobilisés. Et sur ceux-ci, 3,5 milliards ont déjà été utilisés. En clair, Yaoundé est à la recherche de 79 milliards de FCFA au moins pour répondre à ses ambitions de reconstruction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Direction donc, le secteur privé, perçu comme une force financière importante, au regard de ses contributions fiscales. «Les contributions du secteur privé représentent près de 70 % du volume des recettes fiscales de notre pays. En 2019 ces contributions couvraient déjà près de 40 % du budget de l’Etat. Ces quelques indicateurs montrent le poids de ce secteur dans la production de la richesse nationale. C’est aussi l’expression du rôle significatif que les entreprises privées peuvent jouer dans le processus de reconstruction des régions sinistrées de notre pays », justifie Joseph Dion Ngute, le Premier ministre.

Le secteur privé marque son étonnement. Pour deux raisons. « En me demandant de signifier leur soutien aux initiatives gouvernementales, les chefs d’entreprises ne cachent pas leur perplexité et leur scepticisme. Perplexité parce que, ailleurs dans le monde, dans le contexte de la pandémie du Covid-19, ce n’est pas l’Etat qui a besoin d’un soutien du secteur privé, c’est le gouvernement qui apporte des aides en soutien aux entreprises. Scepticisme par rapport à l’utilisation des contributions qu’ils souhaitent faire, tant, par le passé les appels de fonds n’ont pas toujours bénéficié de la nécessaire transparence dans leur gestion », relève Célestin Tawamba, président du Gicam.

En clair, le premier patronat ne comprend pas comment c’est le gouvernement qui vient vers lui à la recherche des fonds alors que la pandémie actuelle aurait dû orienter les choses dans le sens contraire. Autre point, les patrons d’entreprise sont prêts à donner de leur argent. Mais restent songeurs sur le devenir de leurs contributions financières car les agents publics et les détournements des fonds publics sont très souvent comme la tortue et sa carapace, toujours ensemble.

Paul Tason

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) Paul Tason, par ailleurs figure de proue-officielle- du PPRD/NOSO perçoit la gêne et l’inquiétude des capitaines d’industrie. « Les fonds ne sont pas gérés par nous, ils sont gérés par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) je n’ai que la signature et je dois contrôler si ce qu’on doit faire est conforme », confesse-t-il. Une explication qu’appuie Joseph Dion Ngute.

Les assurances faites, places aux engagements. « Il faut remplacer l’économie de guerre par une économie de paix. Il n’y a pas trente-six mille solutions pour le faire, il y a le volet agricole, la réactivation des industries majeures de cette partie. Il y a le volet infra structures, la responsabilité sociétale par le financement de tous ces micro-projets qui donnent également de l’emploi à tous ces jeunes auxquelles nous espérons une seule chose, c’est de sortir de la brousse et de faire quelque chose de leurs mains. Notre groupe en pareille circonstance doit prendre position et montrer la voie. Je vous annonce que nous allons faire cela en mettant 500 millions de FCFA dans une première phase », a déclaré Emmanuel de Tailly, directeur général de la SABC. Cette somme sera  « doublée », souligne-t-il. Célestin Tawamba, président des meuniers du Cameroun annonce une contribution de 200 millions de francs, pendant que le directeur général de Total Cameroun s’engage à recruter des jeunes issus du NOSO, des personnes qui auront un traitement particulier, pouvant même leur permettre de se mettre à leur compte plus tard.

 « Je vous lance un appel à vos contributions, un appel au déploiement de votre effort : non pas un effort de guerre, mais un effort de paix ! Un bon nombre d’entreprises ont déjà manifesté leur intérêt à prendre leur part dans cet élan citoyen, et je pense que d’autres feront de même au terme de la présentation du Plan et des projets. Nous nous fixons un horizon de trois à quatre mois pour permettre aux entreprises de concrétiser leurs engagements », indique Célestin Tawamba aux créateurs de richesse.

A.O

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