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Visite de travail : ce que les patrons du Cameroun attendent du ministère des Travaux publics

by EDC
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Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics (MINTP) était à Douala le 27 novembre  2020. Question de rencontrer les patrons d’entreprises pour un échange sur le domaine des Bâtiments et travaux publics (BTP). Occasion pour le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) de dire ses déceptions, ses attentes et de faire des propositions pour que les retombées du secteur des BTP profitent à tous.

Côté déceptions, le Gicam note que le déficit des infrastructures continue d’être présenté comme l’une des contraintes majeures au développement des entreprises. D’ailleurs, les statistiques officielles issues du MINTP soulignent que moins de 7 % du réseau est revêtu sur un linéaire total de 77 600 Km, « très loin du DSCE (Document de stratégie pour la croissance et l’emploi élaboré en 2009 et arrivé à échéance en 2020, Ndlr) », relève le Gicam. Qui ne manque pas de relever que le pouvoir de Yaoundé s’était pourtant engagé à porter le nombre de Km de routes bitumées pour 1000 habitants de 0,27 (en 2010) à 0,34 (en 2020), soit 3 500 Km de routes à bitumer. « Les documents officiels indiquent que 2 274 Km de routes ont été bitumées en l’espace de 10 ans soit un taux de réalisation de 65%. Pour les dix prochaines années, l’ambition est désormais de bitumer 6000 Km ! Soit près de 3 fois ce qui a été réalisé durant la décennie précédente », rappelle Célestin Tawamba.

Cette initiative gouvernementale est peut être excessive, mais faisable, selon le Gicam, à condition que dans ce domaine des BTP, un nouveau langage entre en jeu : « Cameroon First », suggère Eric Njong, directeur général de BUNS, une entreprise de notoriété dans les BTP au Cameroun. Ici il est question d’accorder la priorité des chantiers aux entreprises camerounaises, « sans honte », insiste Célestin Tawamba.

Une idée, glisse le MINTP, un peu difficile, car « au sujet des routes, les prestataires sont choisis en fonction de l’origine des financements. » Les patrons attendent donc, non plus la sous-traitance, mais la cotraitance, tout comme ils attendent que les coûts faramineux des travaux routiers baissent, et que ces infrastructures soient durables.

Faible développement des contrats public/privé sur le volet des BTP, manque de rigueur et d’objectivité dans les procédures des marchés, non-respect des délais de paiement, accumulation des crédits TVA, non pérennisation des marchés ou l’insuffisance des contrats pluriannuels sont autant de griefs que les patrons veulent voir être supprimés, tout comme ils attendent un troisième pont sur le Wouri.

R.K

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