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Projets clignotants

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Par Aloys Onana

Directeur de publication

economieducameroun.com

Presque toutes les personnes averties qui vivent au Cameroun ou à l’étranger et qui s’intéressent à la  vie économique de ce pays sont au fait d’un grand nombre de projets que les pouvoirs publics ont déjà mis à la face du monde. Mais après chaque annonce, il se passe toujours un temps incalculable entre la révélation d’un projet et sa matérialisation effective.

Une décennie, voire plus, peut tranquillement s’écouler sans que le moindre acte suive la parole. Les pouvoirs publics de ce pays ont bien leur façon de manager. C’est que, il y a des moments où les «projets structurants» prennent les devants de la scène médiatique, au point de faire croire à tous que le démarrage est imminent, ou que l’évolution des travaux sera rapide. Que non, après l’annonce, ils tombent dans l’oubli.

 Ils referont encore surface à des évènements bien précis. S’ils ne sont pas tragiques, ils sont électoraux, ou alors, juste évoqués pour rappeler leur existence. Et puis, ils retombent encore dans l’oubli. Ainsi, en mai 2013, le gouvernement a voulu que les futures infrastructures ferroviaires  occupent l’actualité. On avait alors appris que le pays avait dans le viseur quatre grands projets pour la modernisation de son rail. Le premier, devrait relier la localité de Mbalam à Kribi. Le second, Edéa à Kribi. Le troisième, de Douala à Limbé et le quatrième, de N’gaoundéré à Douala. Au total, ce sont 1 719, 6 km linéaires à construire pour un coût de 8 464 milliards de FCFA. Tous ces projets sont à saluer. Surtout que les pouvoirs publics ont fait saliver en indiquant que ces rails pèseront 50 Kg et auront un écartement de 1, 435 mm. Plus encore, les trains voyageurs « vont circuler à une vitesse comprise entre 170 et 150 Km/h alors que les trains marchandises auront une vitesse maximale de 90 KM.

 Six ans plus tard, rien de marquant n’a été fait. Entre temps, les exigences d’un rail plus moderne, plus confortable, plus sécurisant se font sentir. A en juger par l’accident ferroviaire du 21 octobre 2016 donc la cause repose en partie sur la vétusté de ce rail construit à l’époque coloniale et qu’on renforce au fi l du temps. Le réseau routier camerounais aussi clignote. De nombreux projets ici donnent du tournis. Mais la matérialisation demeure un serpent de mer. Il est Plus courant d’apprendre que les habitants d’une localité ont barricadé une voie en chantier pour réclamer leurs droits que de voir l’inauguration d’une nouvelle route. Si pour 2018 le premier ministre chef du gouvernement affirme que 317 kilomètres 630 mètres de nouvelles routes ont été bitumées et 144 mètres linéaires de ponts construits, les citoyens, eux, attendent que le temps de la publication d’une infrastructure et sa matérialisation réelle soit réduit. Un cas, l’autoroute Douala- Yaoundé devrait sortir de sa léthargie.

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