La Commission économie numérique du Gicam (CEN) que préside Reine Mbang Essobmadje fait un constat. Le numérique regorge d’une panoplie d’avantage qui peuvent profiter au marché des assurances. En les saisissant ce secteur d’activité peut croître, devenir plus fort et accroître son chiffre d’affaires. « L’industrie des assurances au Cameroun compte à ce jour 28 compagnies dont 17 compagnies non vie et 11 compagnies vie. On note aussi 03 représentations de compagnies de réassurance et plus d’une centaine de sociétés de courtage. Tous ces acteurs opèrent sous la tutelle et le contrôle du ministère des Finances », déclare Théophile Moulong, président de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC).
D’autres éléments entrent en jeu cependant. « Nonobstant ce rôle majeur, le marché des assurances n’affiche qu’un taux de pénétration de 3% au Cameroun. Cette faible performance laisse entrevoir un énorme potentiel non exploité », se désole-t-il.
Le « potentiel non exploité » préoccupe la CEN. Qui a donc, le 25 mai 2021 à Douala, axé la quatrième édition du ‘’Digital Meet Up’’ sur ‘’e-assurance, des opportunités inexplorées’’. « Ce développement des technologies, des réseaux sociaux, du e-commerce, des paiements mobiles et de l’identité digitale offre de nouvelles opportunités au secteur de l’assurance. Elle apporte une meilleure prise en compte des marchés de niches, en s’appuyant sur les nouveaux modes de consommation de produits et services. Les assurés bénéficient en outre de la simplification des procédures, de la personnalisation des prestations et d’une meilleure relation assureurs-assurés », fait remarquer la présidente de la CEN.
Parce que le marché camerounais de l’assurance est le deuxième dans la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) – derrière la Côte d’Ivoire et devant le Sénégal et le Gabon – la CEN pense qu’il est désormais urgent pour les entreprises d’assurance d’adopter des stratégies nouvelles que favorise l’e-assurance pour réduire le faible taux de pénétration de l’assurance au Cameroun et doper ses retombées.
La quatrième édition du Digital Meet-Up s’est penchée sur l’acquisition et fidélisation des clients, l’amélioration de l’expérience utilisateur, la simplification du parcours client, la facilitation de la gestion des sinistres, le calendrier assurantiel, la promotion des produits d’assurance, l’assurance des biens immatériels. « Cette quatrième édition du Digital Meet Up (DMU) (avait) pour but de faire un tour d’horizon de l’offre assurantielle au Cameroun, en mettant l’accent sur la digitalisation des processus métiers, l’amélioration de la qualité de service et de la relation avec les assurés », explique Reine Mbang Essobmadje.
Aloys ONANA