Des awards aux promoteurs immobiliers locaux pour les pousser à plus d’actions entre autres sont en vue, annonce faite à Douala le 5 octobre 2020.
Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu) est sur une lancée. Offrir le maximum de logements aux camerounais et rendre les villes le plus propre possible. Si la propreté dans les villes évolue comme elle peut, ce n’est pas encore le cas pour la construction des logements, qui ne peuvent pas être du seul ressort des pouvoirs publics. La main est tendue vers le secteur privé. Il est question de l’emmener à se secouer, voire, à se surpasser car, la demande est grande, les performances encore non satisfaisantes. « Le rapport sur le profil du logement au Cameroun réalisé par le Minhdu avec l’appui de l’Institut national de la statistique (INS) a évalué le besoin global en logements décents à 1 743 428, en 2016 donc plus de 2.000.000 à date », relève le Minhdu.
Qui lève un pan de voile sur les performances privées en matière de logement. « Sur les 230 promoteurs immobiliers privés agréés par le Minhdu au 1er janvier 2020, seuls environ 40 sont actifs. Ceux-là regroupés dans neuf Régions (Centre, Adamaoua, Littoral, Extrême-nord, Est, Nord-ouest, Sud-ouest, Ouest et Sud), ont à leurs actifs à peine 1200 logements construits et 14 500 parcelles aménagées. »
Il est donc désormais envisagé un moyen pour pousser les acteurs du privé à faire plus. « Nous avons célébré en symbiose avec l’Union africaine, avec ONU Habitat, avec les Nations Unies et tous les ministres en charge des ODD. Notre acquis, c’est que nous avons attiré l’attention des promoteurs immobiliers à travers l’awards du promoteur de l’année sur le fait qu’ils sont acteurs de la production massive des logements attendus par le président de la République. Désormais ils sauront que chaque année, celui qui a eu un agrément devra pouvoir dire combien de logements il a produit. » Ce qui va s’accompagner d’un nombre certains de facilités et d’encouragements qui donneront plus de tonus à ceux qui vont se démarquer.
D’autres innovations sont dans le pipe. Le Minhdu se dit convaincu que l’élan ainsi pris en matière d’amélioration de l’habitat et du renforcement de l’hygiène et salubrité ne va pas s’arrêter aux seules en compétitions. « Comme autre innovation de la célébration de l’édition 2020 de la JMH (Journée mondial de l’habitat) nous lançons à l’attention des étudiants et jeunes professionnels un concours d’idées intitulé ‘’ logement urbain résilient dans la Ville de Douala’’. Cette initiative sera répliquée dans les années à venir dans d’autres villes du Cameroun aux fins de créer un vivier de projets réalistes, banquables et exploitables par les collectivités territoriales décentralisées. Notre souhait est que cette mobilisation autour de la question du logement décent pour tous et accessible à tous se poursuive dans une symbiose parfaite entre le public, le privé, les partenaires techniques et financiers tels que Onu-Habitat et Shelter Afrique entre autre, mais aussi les autres maires qui ont été édifiés à suffisance », indique Célestine Ketcha Courtès.
Aloys Onana