L’expert international en coaching basé à Dubaï a organisé à Douala le 22 novembre un moment d’échange avec des créateurs de richesse. Le but, doper encore plus leurs performances.
Quelle est la portée d’une conférence comme celle que vous avez tenue à Douala ?
Le leadership est quelque chose de très important. Cela a été démontré par toutes les études que si vous prenez trois entreprises qui font exactement la même chose, qui sont sur les mêmes marchés, qui ont les mêmes capacités de production, qui ont les mêmes moyens financiers et que vous mettez un leader sur la première société, quelqu’un qui comprend et qui a un leadership à fort impact. Sur la deuxième entreprise vous mettez un leader qui a un leadership approximatif et sur la troisième, un dirigeant qui n’a pas de leadership, toutes les études montrent que, au bout de dix ans, si vous avez investi un million de FCFA dans la société où le dirigeant n’exerce aucun leadership ou il n’a pas de leadership, vous allez perdre de l’argent.
Tout est donc dans le leadership du manager principal ?
Dans la société où il y a un leadership qui est moyen, vous allez retirer entre un million ou 1,6 million au maximum. Par contre, dans la société où il y a un vrai leader, qui exerce le leadership de manière efficace, vous pouvez avoir 10 millions. C’est ce qu’on appelle l’effet du leadership. Le leadership est donc essentiel dans nos environnements surtout aujourd’hui parce que les cycles économiques sont de plus en plus courts, il y a des retournements en permanence, il y a des remises en cause. Par exemple, si vous devez gérer une coopérative, comment faites-vous quand les volets sont bouleversés ? Il faut donc du leadership pour apprendre effectivement à voir ce qu’il faut faire. Quand vous avez des guerres qui modifient totalement la situation des marchés, et que vos marchés d’exploitation sont touchés, comment réagissez-vous par rapport à cela ? Si vous n’exercez pas de leadership et si vous n’avez pas une vision stratégique sûre de là où vous devez aller, comprendre qu’il faut s’adapter et adapter l’entreprise afin soit agile, vous n’avez aucune chance de vous en sortir aujourd’hui.
Quelques secrets de certains grands leaders ?
J’ai eu la chance de travailler avec un certain nombre de dirigeants extrêmement brillants. J’ai connu un dirigeant qui a multiplié son chiffre d’affaires en dix ans par 230, là où ses concurrents ont bu la tasse. Je ne vais pas donner son nom, il n’aime pas ça.
Beaucoup de bonnes idées à suggérer aux patrons, mais seulement en une journée ?
C’est une conférence faite en une journée, mais je la fais aussi dans des entreprises sous la forme d’un séminaire de deux ou trois jours où je fais vraiment travailler des gens sur le sujet de l’entreprise. Et ce qui se passe c’est que ce type d’enseignement, si vous voulez le faire en Afrique il faut payer un visa, il faut aller à l’étranger, ça coute les frais d’hôtel etc. et ce n’est pas forcément adapté. Mon objectif ici est d’essayer de partager un peu car ce n’est pas tout le monde qui a la possibilité d’aller dans une université en Angleterre pour des études qui coûtent une fortune. L’idée ici est de dire, l’Afrique a un potentiel qui est phénoménal en termes de capital humain, en termes de sous-sol, d’agriculture, de saisonnalité. Il y a donc des choses intéressantes à faire. Aujourd’hui on parle souvent du gouvernement, mais les patrons du privé sont concernés. Un exemple, si vous regardez ce qu’est devenu Dangoté depuis que ce groupe a commencé, pourquoi on n’en a pas 15 ou 20 au Cameroun ?
Propos recueillis par A.O
