Le maire de la ville veut donner vie à un projet dont le but vise à fluidifier et à faciliter la mobilité urbaine dans la capitale économique.
La libération des emprises constitue très souvent un os dans les travaux publics au Cameroun. Les populations se dépêchent lentement lorsque les frais de leur indemnisation ne sont pas disponibles. La Communauté urbaine veut donc d’abord assurer la disponibilité de l’enveloppe destinée aux indemnisations relatives au projet du Bus Rapid Transit (BRT).
Ce qui justifie le projet d’une levée de fonds, soit 10 milliards de FCFA que recherche la CUD. Les sociétés de bourse Société Générale Capital Securities Central Africa et Attijari Securities Central Africa (Asca) sont sélectionnées pour le succès de cette émission des Titres de Créances Négociables (TCN). Par cette initiative, la CUD veut rassurer la Banque mondiale qui, dans ce projet en cours de téléchargement, a déjà rassuré de la disponibilité de ses fonds, un prêt de 260, 8 milliards de FCFA (dont 125,6 milliards provenant du guichet non concessionnel Bird et 135,2 milliards du guichet IDA) au Cameroun dans le cadre de ce projet.
Le projet BRT s’inscrit dans une vision de projet urbain global à utilité publique. Il constitue, explique-t-on, une opportunité de transformation qualitative de la physionomie de Douala, de remodeler les espaces publics aux standards internationaux, d’encourager les modes actifs et de restructurer le réseau des transports en commun dans son ensemble. Le projet BRT contribuera, se convainc la CUD, à la lutte contre la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée en améliorant l’accès à l’emploi et aux marchés par la mise en place d’un réseau de transport collectif « efficace » avec un rapport qualité prix satisfaisant.
La construction du réseau BRT engloutira 291,9 milliards de FCFA, soit 87% de l’enveloppe totale. Il s’agira notamment de construire 28 km de voies dédiées aux bus entièrement séparées avec des échangeurs, 44 stations, quatre terminaux, des égouts, un système d’approvisionnement en eau, l’éclairage public ; d’acheter des bus ou de mettre en place un système de gestion du trafic. Le reste du financement sera consacré à l’aménagement urbain autour des stations BRT, au renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles des opérateurs de transports publics existants, de même qu’à la gestion du projet. En rappel, un BRT ou Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) est un transport de masse par bus de grande capacité́, circulant sur voie exclusivement réservée.
Economie du Cameroun