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Gestion publique : depuis « le Cameroun n’ira pas au FMI »  déclaré le  22 mars 1986, Paul Biya a plus que jamais attaché son pays à cette institution

by EDC
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Malgré les appuis financiers du FMI, le pays reste plongé dans un profond rêve de son développement.  

Un communiqué du 9 mars 2023 de Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi) donne des nouvelles de l’assujettissement du Cameroun au Fonds monétaire international (FMI): « le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé le 08 mars 2023, la troisième revue du Programme Économique et Financier appuyé par la  Facilité Élargie de Crédit  et de Mécanisme Élargi de crédit de cette Institution, ainsi qu’un décaissement d’un montant de 52,2 milliards de DTS [droits de tirage spéciaux] (soit environ 46 milliards de FCFA) en faveur du Cameroun. Ce nouveau concours porte à plus de 240 milliards de FCFA le total des appuis du Fonds au titre de ce Programme depuis 2021 et va déclencher  le versement des contributions des autres partenaires techniques et financiers. »

Même si sur le terrain le peuple camerounais tire le diable par la queue pour accéder aux infrastructures et autres commodités que leur pays est dans l’obligation de leur fournir,  et que le pays est noyé dans un maelström de scandales financiers comme le déplore l’Assemblée Nationale,  au FMI, la lecture est différente. « Les Administrations du Fonds Monétaire International ont salué les efforts du Gouvernement dans la gestion des finances publiques, tout en l’encourageant à accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, ils ont reconnu que les perspectives à moyen terme de notre pays restent favorables. »

Pour l’avoir encouragé dans sa paresse et son excellence dans la médiocrité, « le Gouvernement tient pour sa part, à renouveler sa gratitude au FMI pour les appuis multiformes qu’il apporte à notre pays, favorisant ainsi une meilleure  conduite des réformes, un renforcement progressif de la stabilité de nos finances publiques. »   Le programme économique et financier triennal (2021-2024) entre le Cameroun et le FMI a été approuvé le 29 juillet 2021 à Washington. Il permet des appuis budgétaires d’un montant total de 689,5 millions de dollars (près de 375 milliards de FCFA). Ceux-ci sont progressivement décaissés sur une période de 3 ans, au fur et à mesure de l’approbation des différentes revues du programme.

Les décaissements vont donc se poursuivre suivant le calendrier même si les résultats restent invisibles des camerounais. Le gouvernement, selon Louis Paul Motaze, compte sur les appuis du FMI pour développer le Cameroun selon son rêve contenu dans le document servant de boussole à son économie. « Cela participe du renforcement des relations de coopération entre le Cameroun et cette Institution, avec l’opportunité d’explorer de nouvelles perspectives de dialogue dans l’optique du financement des projets prioritaires dans notre stratégie nationale de développement, la SND 30. »

En rappel, l’opinion n’a pas oublié que le 22 mars 1986, Paul Biya déclarait avec fermeté, « le Cameroun n’ira pas au FMI. » Un discours qui s’est juste limité à l’intention. « Sous la supervision de son excellence Paul Biya, président de la République, et la coordination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, les autorités camerounaises restent engagées à poursuivre et à approfondir les réformes structurelles convenue avec l’ensemble de nos partenaire techniques et financiers, afin d’accélérer  la marche de notre pays vers  l’émergence économique et sociale. »

Sur son site internet, le FMI indique qu’il s’emploie à assurer la croissance et la prospérité durables de l’ensemble de ses 190 pays membres. Pour y parvenir, il soutient des politiques économiques qui favorisent la stabilité financière et la coopération monétaire, essentielles à la productivité, la création d’emplois et le bien-être économique. Le FMI est gouverné par ses pays membres, auxquels il rend compte de son action.

Aussi, y apprend-on, le FMI est chargé de trois missions cruciales : promouvoir la coopération monétaire internationale, favoriser l’expansion du commerce et de la croissance économique, et décourager les politiques économiques susceptibles de nuire à la prospérité. Pour s’acquitter de ces missions, les pays membres du FMI coopèrent entre eux et avec d’autres organes internationaux pour améliorer les conditions de vie des populations.

Aloys Onana

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