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Filière maïs : ce qui a changé depuis l’arrivée de la CFC

by EDC
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4000 hectares ravitaillés en intrants, 52 coopératives accompagnées, 1500 producteurs encadrés, l’entreprise qui déplore qu’aucun camerounais ne possède un champ de maïs de 200 hectares donne des clés pour un investissement léger et rentable dans le maïs.

La Compagnie Fermière Camerounaise (CFC) a ouvert ses portes  en juin 2021. Inaugurée par le Premier ministre chef du gouvernement Joseph Dion Ngute, l’entreprise a fixé le cap de ses ambitions. Ce qui ressort entre autres, la production de 20.000 tonnes de gritz de maïs, et 36.000 tonnes de farine de maïs alimentaire. L’usine a une capacité production annuelle évaluée à 40.000 tonnes de maïs brut. Ici sont également produits des aliments pour bétail, soit 11.400 tonnes annuelles. L’infrastructure dispose en outre d’un couvoir d’une capacité de 112.500 œufs à couver et 90.000 poussins d’un jour par semaine.

Des avancées depuis le lancement de cette agro-industrie  sont notables.  Des procédés scientifiques plus sophistiqués ont pris place en remplacement des connaissances empiriques, le maïs camerounais jadis aux prises avec certaines maladies trouve peu à peu le chemin de la compétitivité. « 60 % du maïs produit au Cameroun est contaminé par une toxine qu’on appelle la mycotoxine.   Mais elle n’est pas vulgarisée sur le territoire national. Les solutions ne sont pas encore trouvées, elles sont en cours, nous y travaillons », confie Abdel Malik Njoya, responsable Amont Recherche et développement agricole chez CFC.

Des camions viennent livrer du maïs.

La stratégie de cette entreprise qui révolutionne le maïs camerounais est d’accompagner le maximum des camerounais à adopter la culture de cette ressource économique aux retombées multiples. Et cette année en l’occurrence, les ambitions sont grandes. « L’année dernière sur le terrain nous avions 20 agents sur tout le territoire national. C’était compliqué. La réalité c’est que 80 à 85 % des producteurs sont de petits producteurs. C’est des gens qui ont deux hectares, trois hectares et la distance entre les producteurs est de 50 voire 100 Km. Il y avait donc un agent qui avait une moto, qui parcourait toute ces distances. C’était fastidieux. Nous étions conscients de n’être pas proches des producteurs. Nous avons donc augmenté les effectifs : là nous en avons 35 agents sur le territoire national. Nous avons rajouté quelque chose : à chaque coopérative, nous avons demandé de donner deux personnes, chaque personne a 20 hectares. Nous formons la personne qui suit la coopérative chaque jour et nous passons après pour voir si l’itinéraire de culture est respecté ou pas. Nous étions sur 4000 hectares l’année dernière, cette année nous serons sur 5000 hectares d’accompagnement », indique le responsable Amont Recherche et développement agricole rencontré plus haut.

Chiffres clés

Chez CFC, le challenge est d’améliorer les habitudes des producteurs en joignant le tandem quantité et qualité. Ce qui se fait à travers de nombreuses actions sur le terrain. Au sujet de la campagne 2021/2022, les données chiffrées indiquent que 4 Régions (Nord, Adamaoua, Ouest et Centre) ont été accompagnées. Durant la période sous revue, 4000 hectares ont été ravitaillés en intrants agricoles, notamment des semences, herbicides, insecticides, engrais. Ces espaces ont en outre bénéficié des appuis techniques.

La dernière campagne agricole a vu l’encadrement de 52 coopératives, 20 d’entre elles ont été édifiées à la mise sur pied de projets de maïs, 1500 producteurs ont été accompagnés et 2900 producteurs ont bénéficié des appuis techniques. La CFC ressort l’accompagnement  et la mise sur pied d’une interprofession regroupant 200 organisations paysannes à l’Ouest, sont autant de faits marquants de cette entreprise qui, la dernière saison, a mobilisé 500 camions, 17 stagiaires autour de 15 problématiques liés au maïs. « Dans un contexte de flambée de prix  des intrants, la diminution des surfaces agricoles cultivables, diminution conséquente de la production sur l’échelle nationale, l’augmentation du prix du carburant et  problème climatique, on note positivement l’évolution de rendement des agriculteurs : 1.2 tonnes/ha contre 2.3 T/ha », pointe la CFC.

A l’en croire, l’on a obtenu l’amélioration  de la qualité (40 % contre 98 %), la courbe évolutive de l’apprentissage des itinéraires techniques de culture. Le respect des dates de semis et périodes d’épandages, le respect strict des doses à l’hectare, le respect des densités sont autant d’avancées mis sur la table. « L’année dernière, les gens vendaient le maïs sale, cette année le maïs qu’on a eu est très propre, même le maïs qu’on trouve sur le marché. Cela veut dire que notre encadrement évolue, les tests qualité indiquent que le maïs camerounais est de plus en plus conforme. Si dans trois ans cette dynamique continue, CFC va acheter le maïs à l’aveuglette », déclare Abdel Malik Njoya.

Aloys Onana

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