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Alerte: La Chambre de commerce au bord du gouffre

by EDC
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La Chambre de commerce au bord du gouffre

Caisses vides, la structure est carrément à l’agonie.  

Le bâtiment colonial qui abrite le lieu principal de localisation de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA) est tout de blanc peint. Preuve de pureté dans ses tâches pour la promotion du business au Cameroun, entre autres missions qui sont contenues dans son cahier de charges. Cette peinture immaculée cache mal la profondeur et la multitude des problèmes que traverse cette structure qui vit au gré des largesses des pouvoirs publics, véritable source de revenu de la CCIMA.

La structure en son sein compte de nombreuses personnalités qui ne rêvent que d’une seule chose, voir leur institution voler de ses propres ailes. « Les moyens manquent de plus en plus. Vous n’avez qu’à voir là où nous venons tenir notre assemblée plénière. Nous ne pouvons pas compter sur l’Etat pour vivre. Les chambres comme la notre à travers le monde ne dépendent pas des pouvoirs publics. Il nous faut des moyens propres », lâche maître Charles Tchoungang, avocat. Son point de vue est partagé par de nombreux acteurs économiques. « Nous n’avons  pas d’argent, même pour louer une salle de réunion digne, alors que nous avons un espace derrière notre bâtiment à Bonanjo, un espace qu’on exploiter en y construisant une salle. Nous n’avons pas d’argent et le peu que nous avons, nous le dépensons pour louer un hôtel pour notre rencontre », s’étouffe Alice Maguedjio, femme d’affaires influente au marché Mboppi.

Les profonds problèmes financiers que connait cette Chambre véritable boussole pour tout investisseur local ou étranger voulant s’installer au Cameroun, sont bien connus de toutes les têtes couronnées de l’économie camerounaise qui se comptent dans le top management de la CCIMA. Protais Ayangma insiste qu’à chaque fois le problème est posé sur la table. Mais aucune solution concrète ne retient l’attention des hauts responsables de Yaoundé. Il y a péril en la demeure. Les salaires des employés sont difficiles à obtenir. Plus complexe, la Chambre est contrainte de réduire ses actions. « Cela semble plaire à Yaoundé qui a sciemment multiplié des structures qui font le même job que nous, inutilement », gronde un patron.

La CCIMA traverse une difficile situation financière qui, si elle venait à perdurer, ne manquerait pas de plonger cette institution dans un immobilisme total. « C’est ce qu’il faut éviter. Nous sommes patrons. A nous de trouver notre indépendance financière », suggère le patron d’une PME. Malgré cette situation quasiment au rouge, la CCIMA présente ses faits de 2018. Les Ateliers préalables à l’installation au Cameroun (Apics) ont été lancés. Il s’agit d’un outil qui vise à mieux doter les potentiels créateurs de richesse d’éléments leur permettant de monter leur projet et garantir leur pérennisation, explique Christophe Eken, le président de la CCIMA. En 2018, annonce-t-il, 40 jeunes  entrepreneurs ont été formés dans encadrés pour la transformation semi-industrielle, 20 activités de formation ont lieu au siège, touchant 667 employés des entreprises du Cameroun.

Aloys ONANA

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