Elles vont de la population trop vieille au taux de fumeurs non négligeable en passant par le sursaut tardif des pouvoirs publics italiens.
Depuis l’apparition et la propagation du coronavirus en Chine et dans le monde, le cas de l’Italie inquiète l’humanité. En l’espace de 24 heures – du 18 au 19 mars- le pays à la forme de la botte a enregistré 427 morts. Selon les observateurs, si 3 405 personnes ont déjà succombé au virus en Italie, 3 133 ont cédé en Chine, où le virus a pris ses premiers quartiers en décembre 2019. Cette situation suscite la curiosité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des média, et de nombreuses organisations engagées à la lutte contre le coronavirus.
Pour comprendre cette situation inédite qui ébranle l’Italie, Yahoo Actualités, à la base des analyses et observations de média internationaux, jette un rayon lumineux sur ce cas. Il apparaît donc que 05 raisons font que le terrible virus décime la population. Le premier facteur mis à l’index, l’âge des habitants d’Italie. 23% des Italiens ont plus de 65 ans, ce qui en fait la population la plus vieille d’Europe et même la deuxième plus âgée du monde après le Japon. Et les personnes qui ont un âge avancé sont plus vulnérables au Covid-19. Par ailleurs, dans certaines régions de pays aux 7 collines, le nombre de personnes malades avant l’arrivée du virus était déjà élevé, ce qui a très logiquement conduit à une rapide saturation des hôpitaux.
Ainsi donc, avec l’âge très supérieur à 50 ans, les risques de développer une maladie – cancer, hypertension, problèmes cardiaques…- augmentent. Or, selon Walter Ricciardi, professeur et membre de l’OMS, et les chiffres de l’institut supérieur de la santé italien, l’immense majorité des Italiens ayant succombé au virus souffraient d’au moins une pathologie aggravante. Ce qui a ouvert un boulevard à coronavirus. L’âge moyen des personnes décédées dans le pays est de 79,5 ans.
La deuxième raison qui a permis à coronavirus d’avoir du tonus en Italie, la cigarette. Yahoo Actualités explique que 21% des Italiens fument. Or, le Covid-19 étant une maladie respiratoire qui peut entraîner une pneumonie, cette pratique peut jouer en la défaveur des malades. Autre canal qui a permis à coronavirus d’étendre ses mains morbides à travers toutes l’Italie, le contact très fréquent entre les vieilles personnes et les jeunes. Les jeunes, soutient-on, ont tendance à vivre avec leurs parents et même leurs grands-parents à la campagne, même s’ils travaillent en ville. Ils sont donc amenés à faire des trajets fréquents entre les deux, ce qui peut avoir accéléré la propagation du virus parmi les habitants les plus âgés – et donc à risque.
La quatrième raison, il est également très probable que les autorités italiennes aient mis beaucoup de temps à se rendre compte de l’épidémie de coronavirus dans leur pays. Car bien avant l’arrivée officielle du Covid-19, beaucoup de personnes ont été hospitalisées pour des pneumonies, l’une des conséquences possibles du virus. Mais elles n’ont d’abord pas été traitées comme porteuses, les précautions pour éviter la propagation n’ont donc pas été prises dès le début.
Dernière observation, même si le nombre de tests réalisés dans le pays est conséquent, il se peut que les effectifs de personnes contaminées soient bien plus élevés que ce que les chiffres officiels indiquent, en raison de la vitesse de propagation en Italie. Or, plus de malades déclarés ferait mécaniquement baisser le taux de létalité. Pour l’heure, en Europe, l’on retient que le taux de létalité en Italie est de 8,2% (41 035 cas, 3 405 morts). Par comparaison, il est de 3,8 % en Chine (81 199 cas, 3 133 décès), 3,4 % en France (11 010 cas, 372 morts), 4,6% en Espagne (18 077 cas, 833 décès) et 0,2% en Allemagne (15 320 cas, 44 morts). Ce dernier pays est lui aussi une exception, mais pour son taux particulièrement bas. En Afrique, les cas augment, 02 sont déjà entièrement guéris au Cameroun sur les 27 déclarés.
Economieducameroun.com&Yahoo Actualités
