10 000 travailleurs étrangers en situation irrégulière au Cameroun ! C’est du moins le constat contenu dans la lettre circulaire du 27 juin 2022 par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Issa Tchirouma Bakary. Plus qu’un constat, c’est une révélation qui frustre les millions de chercheurs d’emploi parfois qualifiés pour qui, la moindre opportunité relève du mystère.
10 000 travailleurs étrangers, des cadres pour la plupart entrés en territoire camerounais sans payer de visa au trésor public. 10 000 travailleurs étrangers couverts par des recruteurs, les entreprises de droit camerounais. 10 000 travailleurs étrangers clandestins, qui auraient dû, selon la règlementation en vigueur, procéder à un transfert de compétences au profit de 10 000 travailleurs Camerounais dans la mesure où il est bien sûr prouvé que les profils recherchés ne sont pas disponibles sur le marché local de l’emploi. Mais hélas !
La circulaire du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est claire. Les entreprises souhaitant solliciter l’expertise des étrangers se doivent de respecter les règles du jeu. Désormais pour l’obtention de visa de chaque travailleur étranger candidat à un poste, le dossier d’obtention de visa doit constituer la candidature d’un travailleur camerounais sensé l’assister pour un transfert de compétences. Une clause qui met en avant le plan de camerounisation des emplois.
En effet, le 1er avril 2021, le Minefop a signé un arrêté fixant les modalités de délivrance de l’attestation de carence de la main-d’œuvre (document valant autorisation de recourir à un travailleur étranger). Ce document à mon humble avis, ne devrait être délivré que si et seulement si le recruteur prend l’engagement de recruter un local pour un transfert de compétence. Aussi une fois le travailleur local compétent, on aurait plus besoin de l’étranger. D’où l’importance d’offrir aux étrangers des contrats à durée déterminée d’un maximum de 05 ans pour s’assurer que les postes reviennent aux Camerounais