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by EDC
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Ntonè Ntonè fait l’éloge du désordre urbain

Cette plaie sociale constitue une belle occasion du business pour les grandes entreprises.

Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, le désordre urbain peut tranquillement continuer à Douala, au regard des avantages qu’il regorge. Et c’est le premier magistrat municipal de la capitale économique du Cameroun qui donne son blanc seing à cette situation sociale. Situation chaotique dans la capitale économique, le désordre urbain a de nombreux visages. Le premier, celui des conducteurs de mototaxis – localement appelés benskineurs- ils ne respectent rien du code de la route. Rien du tout. Mais ils semblent avoir des parrains haut placés. « 60 % de ce jeunes, les motos qu’ils conduisent ne sont pas les leur, mais appartiennent à des gens qui nous côtoient », lâche Fritz Ntonè Ntonè.

Jusque-là, ça va un tout petit peu. Le vrai éloge du désordre urbain ne tarde pas. « Tout ce qui est dans le désordre n’est pas mauvais. Le désordre urbain a ses avantages. Ce que nous vivons est un indicateur social. C’est la preuve qu’il y a eu une mauvaise prévision. Ça veut dire que les textes préparés pour l’aménagement des villes n’ont pas été respectés ou alors ne sont plus d’actualité. Si vous demandez à deux élèves ce que c’est que le trottoir, l’un vous dira c’est l’espace réservé au piétons et l’autre vous dira c’est l’espace réservé aux petits commerce. Vous vérifiez, vous trouvez que c’est vrai », ajoute-t-il, amusé. « Il y a des commissaires qui ont des boutiques de vêtements. C’est même eux qui donnent l’alerte dès que nous prévoyons de faire une descente », fulmine-t-il.

Le désordre urbain est même très apprécié, à ce qu’il parait. « Les entreprises qui font du transfert de crédit (de communication, Ndlr) sont des multinationales. Cela leur profite bien car les affaires se font bien dans la rue. Tout le monde veut avoir des kiosques. Tentez alors de le leur refuser ! », Regrette le super maire de la capitale économique. Qui au passage fait remarquer qu’une banderole peut passer six mois sur un pan de la route, un poteau électrique attend de très longs mois avant d’être évacué. Malgré cela, la Communauté urbaine de Douala cherche donc, du 7 au 9 du mois en cours les stratégies pouvant l’aider à se débarrasser du désordre urbain.

Aloys Onana  

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