En visite pour la deuxième fois au Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) le 31 mars à l’occasion de la présentation du Code de Bonne Gouvernance, le chef de la diplomatie française au Cameroun a prononcé un discours improvisé à l’endroit des patrons du Gicam. Un propos où il salue l’instauration du Code de Bonne Gouvernance et fait des promesses aux créateurs de richesse camerounais.
Chers amis,
L’importance de ce moment, l’importance de ce Code est liée à tous les enjeux, la mise en œuvre d’un Code de bonne conduite au bénéfice du climat des affaires. Je souhaite remercier le Gicam. Je suis souvent invité à cette salle du Gicam pour prendre la température des entreprises camerounaises. Le Gicam constitue pour nous l’ambassade de France un partenaire vraiment important dans la façon dont nous voulons conduire la coopération politique avec le gouvernement, avec le Cameroun. Nous sommes là dans un nœud fondamental qui consiste à lier entreprises publiques et entreprises privées, les partenaires internationaux. Ce cadre dans lequel peut s’envisager toute forme de développement pour le pays, pour la sous-région.
La raison de ma venue ici, vous savez quand un ambassadeur de France va quelque part, c’est qu’il estime devoir être présent à un moment important. Je pense que ce moment en est un. Je souhaitais être témoins personnel, de ce qu’aujourd’hui le Gicam met en œuvre à travers ce Code de bonne conduite la gouvernance des entreprises. C’est l’occasion pour moi de venir mieux comprendre l’importance de ce document et la façon dont chacun d’entre vous ici doit pouvoir en tirer profit.
La deuxième chose, c’est que, derrière ce document il y a évidemment le plein soutien de l’ambassade de France et la République française à cette initiative qui, ça été rappelé, s’inscrit déjà dans un parcours qui procède à un soutien permanent de la France, des agences au bénéfice du modèle économique sur le Cameroun et la volonté de la définition du climat des affaires.
Nous sommes engagés avec vous dans cette initiative car nous sommes persuadés que sur le plan des principes, cette formalisation a de l’importance et à mon sens aujourd’hui au Cameroun. Vous avez donc le plein soutien de l’ambassade dans cette démarche.
La troisième chose, c’est compter sur l’appui de l’ambassade de France et du gouvernement français pour la déclinaison. Tout n’est pas en fait résumé dans ce code-là, il y a ensuite une pratique, il devra se mettre en œuvre à travers la diffusion de l’esprit général de ce code. Des actions devront réguler les choses et les poursuivre dans le monde réel, la définition des actes conceptuels, vraiment dans la vraie vie économique du Cameroun et donc, vous pouvez compter sur nous, sur l’ambassade de France, sur tous les gens qui auront à vous aider dans cette démarche pour faire en sorte que cette déclinaison puisse être le plus opérationnel possible et qu’elle produise le plus de fruits possibles au bénéfice des entreprises camerounaises.
Au bilan, il s’agit bien d’un outil de transformation, qui est le premier en Afrique centrale. C’est au Cameroun que se met en place cet outil dans la finalité évidemment d’améliorer les conditions des activités économiques au Cameroun et au-delà, de servir probablement aussi un tout petit peu de moteur à ces actions qui ont pour vocation probablement à être déployées à l’extérieur même des frontière du Cameroun, déjà au sein de l’espace de l’Afrique centrale et probablement plus. Nous sommes ici dans une démarche large qui vise à souligner l’importance de ce Code non seulement pour le pays, mais également au-delà.
Pour terminer, vous dire que dans le cadre de cette relation renouvelée que la France entend mettre en œuvre au Cameroun et plus généralement en Afrique, l’économie est un pilier clé de cette dimension. Certes, on peut parler de politique, de sécurité, d’environnement, mais l’économie, les relations économiques, les actes économiques sont des éléments fondamentaux de la qualité des relations dans la relation renouvelée, il est clair que les affaires, le climat des affaires, la façon dont se focalisera la croissance, seront des éléments structurants de cette relation que la France entend établir avec le Cameroun, avec des autres pays africains.
Le président [Macron, Ndlr] était sur le continent le mois dernier, dans une visite en Afrique centrale et nous sommes entrain de définir, d’expliquer plus en détail la façon dont nous souhaitons bâtir ce nouveau partenariat avec les pays africains. Cette initiative trouve sa bonne place, au bon moment, et je formule le vœu que le Code de bonne conduite puisse à la fois se décliner très rapidement au sein de la communauté économique du pays et puisse commencer à susciter de l’intérêt dans d’autres pays de la sous-région.
Propos recueillis par Aloys Onana
Le titre est de la rédaction