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La France baisse ses investissements au Cameroun

c’est la quintessence d’une note du Trésor français publiée le 21 janvier 2019.

Selon ce rapport dressé le 21 novembre 2018 et rendu public le 21 janvier dernier, les investissements directs étrangers français au Cameroun s’élevaient à 695 millions d’euro en 2017, en baisse de 5,8 % sur un an. Les IDE français déclinent depuis leur pic (1 154 millions d’euro) atteint en 2012 et leur poids dans les investissements étrangers totaux – qui pour leur part connaissent une augmentation continue – se réduit.

Malgré cette baisse des investissements directs étrangers de la France, le Cameroun, lui, continue à attirer les investisseurs, notent les Français. Qui ajoutent que le stock d’IDE au Cameroun était estimé par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) à 6,5 Mds USD en 2017, en hausse de 11,6 % sur un an. Bien que le Cameroun attire des investissements significatifs en valeur, son stock d’IDE reste modeste en comparaison avec plusieurs autres pays de la zone CEMAC (Congo, Guinée équatoriale, Gabon) qui concentrent d’importants investissements dans le secteur pétrolier. En 2017, le stock d’IDE représentait 19,0 % du PIB au Cameroun, contre 314,5 % au Congo et 125,1 % en Guinée équatoriale.

Ces niveaux extrêmement élevés s’expliquent non seulement par l’importance des investissements dans le secteur pétrolier mais également dans une certaine mesure par la profonde récession qui a frappé ces pays au cours des dernières années et qui a mécaniquement fait augmenter le ratio IDE/PIB, lit-on dans ce document.

Autre information, l’on a une liste des investisseurs non français qui sont les plus visibles au Cameroun. Parmi eux, dans l’agro-alimentaire : Guinness (Royaume-Uni), Nestlé (Suisse), Olam (Singapour) ; – Banque : BGFI (Gabon), City Bank (États-Unis), Standard Chartered (Royaume-Uni), Ecobank (Afrique du Sud, Nigéria), UBA (Nigéria) ; – BTP : Arab Contractors (Egypte), China road and bridge Co., Andrade Gutierrez (Brésil) ; – Chimie, détergents : Colgate Palmolive (États-Unis) ; – Ciment : Cimaf (Maroc), Dangote (Nigeria), Medcem (Turquie) ; – Distribution de carburant : Oil Libya, Texaco (États-Unis) ; – Énergie : Actis-Eneo (Royaume-Uni) ; – Hôtellerie : Hilton (États-Unis) ; – Négoce de matières premières, engrais : Solevo (ex-Louis Dreyfus Commodities Cameroun) (Royaume-Uni) ; – Pétrole : Addax (Chine) ; – Télécommunications : MTN (Afrique du Sud), Nextel / Viettel (Vietnam).

Malgré cette longue liste, “la France reste un des principaux investisseurs étrangers au Cameroun mais son poids décline”, indique le document.

“Le stock d’IDE français enregistre en effet une baisse continue depuis 2013 (-39,7 % entre 2012 et 2017), alors qu’en parallèle le stock total d’IDE poursuit sa progression”, écrit Thibaut Bidet, le rédacteur dudit rapport.
Selon lui, la présence française au Cameroun est le fait d’une centaine de filiales et d’environ 200 entreprises appartenant à des ressortissants français.

Les groupes français sont notamment présents dans les secteurs de l’exploitation pétrolière (Perenco exploite les gisements off-shore au large de Kribi), l’industrie agroalimentaire (Compagnie fruitière, Bolloré, Vilgrain, Castel), le bois (Pasquet), l’industrie (Lafarge, Air Liquide), le BTP (Vinci/Sogea-Satom, Fayat/Razel, Bouygues), le transport et la logistique (Bolloré, CMA-CGM), les activités financières (Société générale, BPCE1, Axa), les télécommunications (Orange), la distribution (franchises des enseignes Super U et Casino, Total, CFAO/Laborex, et plus récemment Carrefour.

En guise de perspective, les Français pensent qu’en dépit d’un climat des affaires difficile – le pays se place en 166ème position sur 190 pays au classement Doing Business 2019 de la Banque mondiale, en recul de trois rangs sur un an –, le Cameroun dispose d’un potentiel important pour attirer des investisseurs étrangers en raison du poids encore faible des IDE au regard de son économie et de ses perspectives de développement.

Les besoins, analyse-t-on, seront notamment importants à l’avenir pour financer des projets d’envergure en PPP (partenariat public-privé) tels que des infrastructures de transport, d’énergie et pour l’exploitation des ressources gazières.
A court terme, les perspectives sont restreintes par la crise économique et financière qui touche le pays. Le ralentissement de la croissance, la situation financière délicate de l’État camerounais ainsi que les contraintes pesant sur l’endettement public viennent limiter les débouchés potentiels des investisseurs, observent les Français.

Aloys Onana


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