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Climat des affaires : parce que 70 % de ses membres subissent la concurrence déloyale, le Gicam met en place un observatoire dédié à la lutte contre cette mauvaise pratique

by EDC
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Ledit observatoire a de nombreuses missions.

Les chiffres relatifs aux effets pervers de la concurrence déloyale au Cameroun inquiètent les chefs d’entreprise. Selon le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), 70 % de ses membres subissent de plein fouet la concurrence déloyale. Un rapide regard par secteur d’activité, constate François Essama, consultant chargé des questions juridiques et fiscale au Gicam, 61,1 % des entreprises de l’agro-alimentaires essuient la contrebande et ses acolytes à l’instar de la concurrence déloyale, 89,5 % des entreprises du commerce, 66,6 % des banques la mettent à l’index, 86,9 % des entreprises exerçant dans le service se plaignent de cette pratique.

Au Gicam, précise Célestin Tawamba, le président, «  la concurrence stimule, pousse à l’innovation, permet de progresser. Mais elle doit être saine,  se faire dans les règle de l’art, que les règles soient les mêmes pour tous. Nous sommes pour l’ouverture. Mais dans les mêmes règles », souligne-t-il.

Et d’ajouter. « La concurrence est un vrai problème. Elle fait partie des dix problèmes majeurs que connaissent les managers camerounais au même titre que les impôts, les problèmes juridiques. » C’est pour face à cette « pieuvre » et réduire ses capacité de nuisance que le Gicam et le Bureau international du travail (BIT) ont mis en place l’Observatoire de la concurrence et de la compétitive du Gicam (OCC-Gicam).

Pour Lassina Traoré du BIT, cette plateforme de travail devra peser de tout son poids pour, à défaut d’éradiquer la concurrence déloyale, être un vrai aiguillon aux oreilles des pouvoirs publics. « Les entreprises et les organisations ont partout dans le monde et à des degrés divers confrontées aux difficultés d’une saine application de la concurrence qui, lorsqu’elle est bien encadrée et bien gérée constitue une véritable source d’émulation, pour la performance et la compétitive. Malheureusement ici comme ailleurs en Afrique, le marché connait des défaillances. La quasi-totalité des pays africains connaissent cette situation qui met à mal l’essor économique harmonieux. Le Cameroun n’échappe pas à cette situation. »

Ce qui se vérifie  à travers les mises à sac quasi quotidiennes des « officines brassicoles », pendant qu’une entreprise comme la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) peine à se relever, du fait de l’arrivée massive des pagnes issus d’ailleurs.

L’OCC-Gicam qui a été présenté à Douala le 23 mars a deux experts à sa tête : André Dumas Tsambon et François Essama. Il devra veiller à la saine concurrence, sensibiliser, faire le plaidoyer auprès des pouvoirs publics, être plus pro active que toutes les instances publiques ou privées qui ont pour mission de barrer la voix à la concurrence déloyale, faire benchmarking.

En attendant le déploiement sur le terrain de toute cette batterie d’actions qui interdisent tout farniente, le Gicam et le BIT définissent les visages de la concurrence déloyale au Cameroun : concentration, tromperie,  non-respect de la réglementation, dénigrement qui vise à porter un coup à l’image du concurrent, recrutement des employés clés du challengeur, imitation des noms, imitation des produits.  « Les affaires, c’est certes les affaires –donc pas de morale- il faut le faire dans les règles. Elle est nécessaire, mais respecte les normes », prescrivent les responsables de L’OCC-Gicam.

A.O

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