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Les mille maux d’une zone qui rêve du développement

L’analyse froide est du président de la BDEAC, qui observe que le retard est la règle d’or au sein de la CEMAC.

Les rencontres entre les hautes autorités de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se poursuivent depuis 2010. Et ce n’est pas fini. Elles sont à Douala du 5 au 6 juillet. Le développement de la sous-région est au rendez-vous. Mais il fait face à l’inertie des autorités en charge des questions d’intégration sous régionale.

Une autopsie froide est faite. « En Afrique centrale notre plus grande faiblesse dans la mise en œuvre des projets de développement réside dans la disponibilité à bonne date des études de faisabilité. Or sans cet élément important, aucune ressource ne pourrait être mobilisée auprès des partenaires techniques et financiers », déclare  Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de la BDEAC.

La liste des freins érigés en règle en CEMAC est bien longue. « La première étape devrait donc consister à faire réaliser par les cabinets agréés les différentes études de faisabilité technique, économique et environnementale des projets. Sur cet aspect, nous constatons que dans la sous-région, nos délais de passation de marché et de réalisation des études sont extrêmement longs », déplore le président de la BDEAC.

Les statistiques sur les 6 pays de la zone CEMAC indiquent que sur l’ensemble de cette zone, les délais pour réaliser un projet sont en moyenne  de 3 ans lorsqu’il s’agit d’un projet intégrateur réalisé à l’intérieur d’un pays. C’est le cas de l’étude de faisabilité du projet d’aménagement hydroélectrique de Memvele au Cameroun. Financé par la BDEAC en 2005, ce qui était encore projet prendra 2 tranquillement années et demie pour être achevée. De même, l’étude de faisabilité du port sec de Dolisie au Congo, initiée en 2014 sur financement de la BAD, n’a été complètement achevée qu’en avril 2017, soit un peu plus de 3 années. Depuis un peu plus de 3 ans déjà, le président de la Commission de la Cemac se bat pour faire aboutir les procédures d’attribution de contrats pour des études de faisabilité de projets routiers au Gabon, en Centrafrique et au Tchad.

Les lenteurs sont donc érigées en norme dans la sous-région Afrique centrale. « Lorsqu’il s’agit des projets intégrateurs transfrontaliers, les délais deviennent complètement anormaux, avec une moyenne de 5 ans. C’est le cas par exemple de l’étude du pont route-rail Brazzaville-Kinshasa qui a nécessité 6 années pour être finalisée, ou de l’étude de faisabilité du pont entre Campo au Cameroun et Rio Campo en Guinée Equatoriale, qui dure déjà depuis un peu plus de 4 années. »

Les travaux de Douala visent donc à passer au crible les projets intégrateurs de la sous-région. Chaque pays présentera les siens.  La BDEAC suggère que tous les projets, routes, ponts, rails, éclairage etc. soient mûrement travaillé et muris avant d’être posés sur la table des propositions. Car « si nous repartons vers (nos partenaires) avec un document ambitieux, mais très irréaliste, nous ne serons pas pris au sérieux », avertit Fortunato-Ofa Mbo Nchama.

Emile E.Nkoa

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