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Aéroport international de Douala : zéro climatiseur, zéro ventilateur

by EDC
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La chaleur étouffe les passagers qui embarquent ou débarquent.

C’est un aéroport qui n’a de cesse de surprendre nombre de ses passagers. Non pas par la qualité positive de ses installations, mais plutôt par la vétusté de certains de ses équipements. En tête de ceux-ci, la sonorisation. «Je prends le cas de l’aéroport international d’Addis-Abeba en Ethiopie, un pays qui était synonyme de la misère il y a moins de 30 ans. Là-bas, lorsque les hauts parleurs émettent un son pour passer un message destiné aux passagers, ledit son est hautement audible. Je ne vais pas évoquer le cas de l’aéroport international de Kigali au Rwanda, un autre petit pays en superficie qui est passé par une case douloureuse qui aurait dû faire de lui un pays doté d’un aéroport peu flattant. Mais tous ces deux pays-là ont chacun un aéroport largement plus moderne que celui de Douala où, pour capter le message grisonnant émis par les hauts parleurs, il faut être tout simplement chanceux », fustige Dominique Mkpama, un habitué de l’aéroport de Douala.

En dehors des hauts parleurs, la liste des maux de cet espace aéroportuaire est longue, l’endroit est vieux de 46 ans et a quand même connu quelques chiches aménagements en 2014 et 2015. N’empêche. Le hall qui accueille est un endroit déconseillé aux asthmatiques, aux personnes âgées et à toute personne ne supportant pas la chaleur. Ici, un seul ventilateur est en vue. Celui, tout petit, fixé à l’intérieur du kiosque de Nescafé. Le reste de l’espace plonge tous les occupants dans une chaleur inouïe. La climatisation n’existe pas ici. Les visages sont arrosés de sueur.

De l’espace d’embarquement aux couloirs qui mènent aux services de police, rien. D’ailleurs chaque policière est munie d’un ventilateur manuel. La zone du débarquement donne une sensation particulière. « C’est comme un four. Identiquement à un four crématoire. Des gens transpirent à grosses gouttes. Des nouveau-nés pleurent, c’est invivable  », commente Luc, un passager qui vient de Guinée Equatorial ce jour-là.  

A l’aéroport international de Douala, des autorités politiques ont une entrée particulière. Un espace qui ne manque de rien. De  l’aération à la sonorisation en passant par des toilettes. C’est de ce côté que, par exemple, le président du conseil d’administration des Aéroports du Cameroun (ADC) ou encore le directeur général des ADC accèdent à l’avion loin des désagréments liés au manque de maintenance de l’aéroport international de Douala.

« Je suis parfaitement au courant de ces désagréments et bien d’autres relevant de la maintenance, qui seront rapidement corrigés dans les brefs délais. La Direction générale et nos équipes techniques s’y attèlent déjà. Merci pour ces observations pertinentes et constructives », nous confie Fritz Ntonè Ntonè, président du conseil d’administration des ADC.

Selon les ADC,créé le 27 Juin 1977, l’aéroport de Douala dessert la capitale économique du Cameroun. Il côtoie la mer et bénéficie d’une grande demande traditionnelle du trafic aérien. Situé dans une zone couvrant 56284 kilomètres carrés et à côté du plus grand port autonome du pays, il occupe un emplacement idéal pour promouvoir les affaires internationales. L’évolution du trafic international reste modérée avec 3,4 % par an. Sa capacité d’accueil s’élève à 1 500 000 passagers et 50 000 tonnes de fret par an.

Aloys Onana

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