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Entrepreneuriat féminin : le programme Wonder ouvre ses portes à 60 camerounaises

by EDC
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Le but de l’initiative est de donner plus de moyens financiers et de nombreux outils pour les emmener à avoir plus d’impact économique dans la société.

Le programme Women-led opportunities throuh networking for the developpement of entrepreneurial ressources (Wonder) a un but précis : sélectionner des entreprises de femmes ou managées par des femmes et leur assurer un puissant accompagnement alliant coaching et appuis financiers. Sont notamment visées, des femmes du Kenya et du Cameroun. Dans le détail, ce programme piloté par la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires à l’instar de E4Impact et JFN-IT [d’Alphonse Nafack] va sélectionner des femmes dans les deux pays. « Le projet Wonder est financé par la BAD  et mis en œuvre au Kenya et au Cameroun et a pour objectif d’accélérer 150 entreprises dirigées par des femmes sur une durée de trois ans, soit 90 entreprises a Kenya à raison de 30 par an et 60 entreprises au Cameroun à raison de 20 par an », explique-t-on.

Ce projet vise en outre à créer des synergies avec le gouvernement, les financiers et autres parties prenantes qui travaillent avec les femmes entrepreneures. « A travers cette opportunité qui nous est offerte, nous voulons réaffirmer le soutien du ministère des Petites et moyenne entreprises de l’économie sociale et de l’artisanat (Minmeesa) et du gouvernement en général à continuer à accompagner le secteur privé  et plus particulièrement les femmes à  faire face à toutes ces barrières qui se dressent sur leur chemin ; le chemin vertueux de l’entrepreneuriat afin de pouvoir continuer à renforcer leurs capacités, à donner des opportunités de financement avec des partenaires comme la Banque africaine de développement, mais aussi avec l’appui technique des autres structures techniques comme JFN. L’entrepreneuriat féminin est un secteur porteur pour notre économie pour la simple raison que les femmes constituent un moteur de notre développement. C’est la tranche la plus importante de nos entrepreneurs mais aussi la franche qui a le plus de difficultés, d’où la nécessité de pouvoir les accompagner », se Joseph Tchana, secrétaire général du Minmeesa.

Pour mieux comprendre cet engagement de la BAD aux côtés des femmes, il faut apprécier des statistiques. Elles ressortent que dans le monde 34 % des entreprises sont détenues par des femmes, en Asie pacifique : 47 %, Europe et Asie centrale : 33 %, Moyen-Orient et Afrique du Nord : 23 %, Afrique subsaharienne 29 %.

Au Cameroun, note l’initiative Wonder, la participation entrepreneuriale des femmes est concentrée au sein des TPE du secteur tertiaire. Elles sont 38,5 % dans les TPE, 33,5% dans les PE, 34,0 % dans  les moyennes et 11,4 % dans les grandes entreprises. Dans le secteur tertiaire l’on trouve 6,8% des femmes contre 8,4, elles sont 3,9 % dans le secondaire contre 4,5 % des hommes et dans le secteur primaire elles sont 6,5 % contre 6,10 % des hommes. L’accélération d’entreprises est donc un puissant outil d’accompagnement et d »’appui multiforme des entrepreneures pour libérer le potentiel de croissance des entreprises qu’elles dirigent.

« Nous sommes dans un programme qui concerne essentiellement la composante accélération des entreprises à fort potentiel. L’objectif est que les entreprises qui ont déjà fait leurs preuves parce qu’elles existent de manière formelle, ont un modèle économique, un marché, qui créent de la valeur, ont naturellement besoin de monter en puissance afin d’apporter une contribution à la croissance du pays, ce qui est conditionné par le dégagement des revenus, la création des emplois entre autres et qui deviennent plus tard des championnes nationales. Ce programme permet donc de pendre ces entreprises, de les encadrer, de revoir leur modèle économique pour le performer, l’améliorer, voir ce dont elles ont besoin en terme de capacités techniques, des ressources humaines, naturellement aussi peut être du financement ce qui conduit à la performance », salue Antoine Nkolo Biyidi, directeur général JFN Center.

Pour Marion Obam, directrice gérénale de Well done S.A,  « je suis à la troisième entreprise créée avec beaucoup de difficultés dans notre environnement, le financement n’est pas aisé pour les femmes. Dans les banques on vous demande un niveau de garantie que vous ne pouvez pas donner et pour traverser un cap, il y a certes, besoin de la formation, du coaching mais également de l’appui financier.  Ainsi donc l’initiative de Wonder nous encourage, nous rassure et nous donne la possibilité de passer un autre cap dans l’entrepreneuriat. Nous voulons être parmi ces femmes camerounaises, africaines qui apportent un plus et qui impactent dans le développement  et l’économie de notre pays. »

Des femmes DG sélectionnées par Wonder.

La Banque africaine de développement se satisfait. « La BAD à travers ses cinq priorités vise effectivement à améliorer les conditions de vie des femmes et des hommes sur dans le continent à travers l’accompagnement du secteur privé, notamment les femmes. Notre souhait est de faire contribuer aussi bien que les hommes que les femmes au développement de notre continent en appuyant les pays membres régionaux donc le Cameroun, nous voulons par-là renforcer les capacités des femmes entrepreneures, faciliter leur accès aux financements et aussi, travailler à améliorer le climat des affaires qui les empêche de tirer des opportunités qui s’offrent à elles », confie Tidiani, en poste à la BAD à Yaoundé.

EDC

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