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Transhumance et mobilité pastorale : à la recherche des solutions pérennes

by EDC
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La Food and agriculture organization of the United nations (FAO) était en atelier à Douala dans le but peaufiner des stratégies visant la saine mobilité pastorale.

La transhumance frontalière entre le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine draine un lot de maux. L’on note l’insécurité rythmée par des agressions, enlèvements, rançons, mais aussi des conflits profonds, la dégradation des infrastructures pastorales, la non application des textes  réglementaires, la pression démographique, l’absence de système de gouvernance locale capable de répondre aux préoccupations des populations y compris l’accès équitable aux ressources, la réduction des espaces pastoraux, la dégradation des ressources et des écosystèmes. Un long chapelet de problèmes qui demande des concertations  permanentes.

Ce qui a motivé l’Union européenne à débourser deux millions d’euros (1 milliards 310 millions FCFA)  pour le Projet d’appui à la régulation de la transhumance transfrontalière en Afrique centrale (PARTTAC). Pour Dr Athman Mravili, représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), tout repos de réflexion est interdit, la situation étant préoccupante sur le terrain. « Ces conflits persistent pour des raisons d’ordre diverses au rang desquelles  les effets du changement climatique qui jouent un rôle majeur  mais aussi l’inadaptation et ou la non- harmonisation des politiques  de développement rural, le faible niveau d’investissement dans le secteur pastoral, l’insécurité dans certains de nos Etats de la sous-région qui ne saurait être disculpés. Le corolaire est un flux migratoire  des transhumants, allant toujours plus loin et prêts à tout pour assurer la survie de leur bétail », note le représentant de la FAO au Cameroun.

Les travaux de Douala.

Les travaux de la FAO à Douala du 6 au 7 février 2023 visaient à tabler sur des moyens à mettre en œuvre pour une transhumance saine. « L’idée est de poursuivre les débats qui est celui des transhumances transfrontalières, dessiner le schéma global, de valider les actes de transhumance afin de permettre et pérenniser une mobilité tranquille, apaisée  des éleveurs de différents pays et diminuer les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs notamment dans les zones traversées mais aussi dans les zones de conservation de la faune et la flore.  Il y a un dialogue qui est installé entre le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique, un dialogue qui est à plusieurs niveaux, d’abord au niveau gouvernemental et institutionnel, au niveau des éleveurs, au niveau pastoral, les éleveurs de ces trois pays se réunissent régulièrement pour maintenir et trouver des solutions adéquates à la mobilité des éleveurs », explique Pedro Bayeme Ayingono, secrétaire exécutif de la Commission économique du bétail de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha).

  Dr Athman Mravili observe que les problèmes générés par la transhumance non maitrisée et non régulée ont un impact direct sur les communautés d’accueil avec des femmes et des jeunes de plus en plus exposés aux facteurs de vulnérabilité. « Cependant, sa gestion demeure complexe et nécessite une multitude d’expertise et d’acteurs qui doivent interagir  et négocier pour des bénéfices mutuels. C’est pourquoi l’approche préconisée dans le cadre de ce projet se veut concertée, participative et inclusive. »

La FAO est déterminée à sauver l’élevage, convaincue qu’il est un vecteur de croissance, de sécurité alimentaire, de paix, création d’emplois, réduction de la pauvreté et permet de faire reculer la malnutrition.

A.O

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