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Roger NGOULLA:« Je n’en veux à personne »

by EDC
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La polyclinique Marie O a été fermée le 14 mai 2020, par le Préfet du Wouri, sur ordre du ministre de la Santé publique. Celui-ci, dans un tweet, dit avoir adressé une demande d’explication au fondateur de cette structure sanitaire suite à une facture de 6 millions 300 mille de francs servie à un patient qui a juste passé six jours dans cette polyclinique, du 22  au 28 avril 2020.

Après la fermeture, le fondateur de Marie O s’est confié à la presse. Ci-dessous son propos.

Vous voyez que je suis très serein. A situation exceptionnelle- la pandémie du coronavirus c’est quelque chose d’exceptionnel – il peut donc forcément arriver des choses exceptionnelles. Mais chaque fois qu’un enfant sort du vendre de sa mère, la première des choses qu’il fait, c’est qu’il crie. Il crie en découvrant le monde, et peut-être sa brutalité. Moi je ne suis plus un enfant et j’ai un certain âge. Croyez-moi, j’ai vu beaucoup de choses. Je fais appel aujourd’hui à la mémoire de ma défunte mère, Marie O, qui me disait un jour, « fais attention mon fils, si on a tué le Christ le fils de Dieu, toi il t’arrivera beaucoup de choses. » Je n’en veux à personne, l’autorité de tutelle, le ministre de la Santé, a pris un acte. Il a demandé à monsieur le Préfet du département du Wouri de fermer la polyclinique Marie ô pour les faits qui lui sont supposément attribués.

Républicain, je ne m’oppose pas à la décision de l’autorité et j’accepte. Raison pour laquelle vous avez vu que quand l’autorité le Préfet est arrivé, la clinique était complètement vide, parce que j’ai assumé mon service de médecin du début jusqu’à la fin et j’ai veillé à ce que tous mes patients soient transférés dans les cliniques référencés dans la ville de Douala. Ce matin (14 mai 2020) dans cette clinique, il y a eu une césarienne qui s’est passée comme d’habitude par intervention péri virale et au bout de  trente minutes, le bébé était sorti, je peux vous affirmer qu’ils sont vivants, la mère et le bébé se portent bien. Je dis félicitation à mon gynécologue le Dr Talla, le Dr Soh, l’anesthésiste, au Dr Boulou, le pédiatre. Ces patients sont dans une autre clinique de la place.

Le patient qui semble poser beaucoup de problèmes, je ne vais pas citer son nom parce que je suis tenu par le secret médical, je peux vous assurer que ce monsieur de nationalité libanaise va bien, il n’est pas atteint du covid-19 et il est transféré à l’hôpital gynéco obstétrique de Douala. La famille libanaise, les autorités libanaises, le consulat a payé l’entièreté de sa facture, ils sont satisfaits de la qualité des soins, c’est pour moi l’occasion de dire ici que la médecine camerounaise est de très bon niveau, parce que s’il n’y avait pas eu les aéroports fermés, cet expatrié aurait été rapatrié dans son pays sous prétexte qu’on ne peut pas soigner. Donc je dis bravo à l’équipe médicale de ma polyclinique, je dis bravo aux médecins du secteur public qui, avec moi ont essayé de trouver les solutions. Maintenant il est dans un hôpital public, dont je salue ici la compétence, la qualité et le professionnalisme, je suis sûr qu’accompagner du jeune confrère le Dr Eloundou, il saura assurer la revalidation de ce patient et le 24, lors du prochain vol vers le Liban, il retrouvera sa famille (…)

Concernant le covid-19, c’est une grande pandémie qui a débordé tous les grands pays du monde. Les Français ont pris leurs malades et les ont envoyés en Allemagne. La politique de riposte qui a été mise en place par son excellence le président de la République, M. Paul Biya, je peux affirmer ici qu’elle est bonne et nous, en tant que médecins, nous adhérons. Il n’y a pas de système parfait, il n’y a pas de système sans faille. Mais cette politique est bonne et elle a été adaptée à notre contexte : semi confinement, associé à un déconfinement progressif. Je voudrais appeler les Camerounais à beaucoup de responsabilité. Le président de la République a pris des mesures et il les levé progressivement, il a demandé aux camerounais de retourner travailler, il n’a pas demandé d’aller mourir, il ne leur a pas demandé d’aller se tuer. Ça veut dire que le port du masque est quelque chose d’obligatoire. Le 1er juin, nos enfant iront à l’école, il est prouvé aujourd’hui que les enfants ne sont pas porteurs et ne font pas beaucoup la maladie. Mais les professeurs, les maitres d’école peuvent avoir la maladie, et dans nos villages et dans nos villes, il faudrait que tout le monde porte le masque.

Propos recueillis par

Albright Fandono

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