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Différend : comment la Socapalm a dompté et remporté l’affaire qui l’opposait à France 2

by EDC
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Face à la puissante lumière de la vérité, les ténèbres du mensonge de France 2 ont tout simplement disparu. Volé en éclats. Terrassé par des faits d’une rare clarté qui a cloué au pilori tous les media français après l’annonce, le 1er septembre 2022, de la fin heureuse du différend Société camerounaise des palmeraies (Socapalm) S.A contre France Télévision.

Me Charles Tchoungang assène. « Le reportage de France 2 n’était qu’un tissu de mensonges. Nous avons fait notre enquête. Toutes les  affirmations dans cet élément sont fausses. Du traitement des salariés aux conditions de travail, outil de travail, la couverture sanitaire. C’est une couverture sanitaire fantastique. Ce sont des médecins qui sont à leur chevet, il y a des ambulances pour des cas de maladies qui pourraient s’avérer être complexes. Vous avez les frais scolaires, des structures éducatives construites par Socapalm, il y a même des stades de football modernes. »

Pour mieux cerner cette affaire, il faut remonter au 7 avril 2016, il y a six ans. Ce jour-là, au cours de l’émission ‘’Complément d’enquête’’, France 2 annonce avoir pu pénétrer « au cœur de l’empire noire de Bolloré ». D’ailleurs, le titre du reportage porte sur « Bolloré, un ami qui vous veut du bien ».

Un élément du reportage à problème.

A première vue et au regard de la notoriété de la chaine de télévision et l’aura de l’émission, tout est vite gobé. Pas tout à fait le cas pour les avocats Charles Tchoungang et Nakong, qui étaient face à la presse à Douala le 27 septembre 2022. L’affaire est donc portée devant le tribunal de première instance de Bonanjo à Douala. Une quantité astronomiques d’éléments viendra balayer toutes les affirmations du reportage de France 2 qui déplorait que  «  c’est un travail difficile, trop dur ; les ouvriers travaillent sans aucune protection, et le salaire est vraiment faible », « dans la palmeraie, la plupart (des travailleurs) sont anglophones, la minorité la plus pauvre du pays ; ce sont souvent eux qui acceptent ce travail physique, à savoir récolter les noix de palme qui produiront de l’huile ».

Une source de France 2.

Parole est donnée dans ce reportage à un jeune qui dit être âgé de 14 ans. « Normalement, il fallait que je fréquente, mais comme mes parents n’ont pas assez de moyens pour m’envoyer à l’école, c’est pour ça que je fais ça », indique-t-il. Le reporter Tristan Waleckx quant à lui affirme que la Socapalm, une entreprise de Vincent Bolloré, souligne-t-il,  fait travailler des personnes de tous âges sans équipements de protection, tout comme un intervenant fustige des maisons mises à leur disposition par la Socapalm. « Il n’y a ni cour, ni table pour les marmites, rien, tout est en terre comme vous le voyez. » « ça ce n’est pas une habitation digne d’un être humain, vous pensez que ce sont des gens qui habitent ici ? C’est comme des chèvres, des porcs. »

Honneur bafoué retrouvé

Des déclarations qui ont heurté la Socapalm, une entreprise de droits camerounais. « A aucun moment, la Socapalm n’a pu préalablement à cette diffusion faire valoir ses arguments et a toujours démenti avec force ces allégations, tout en démontrant la gestion responsable de ses activités sur le terrain. En effet, depuis plus de 20 ans, nous sommes fiers de participer au développement local et rural du Cameroun, de contribuer à l’amélioration du bien-être de nos employés, de leur famille et des communautés, et d’être engagés pour la protection de l’environnement », déclare l’entreprise dans un communiqué de presse.

Me Tchoungang et Me Nakong.

Les mille failles qui ont emmené la justice à trancher l’affaire le 1er septembre 2022 en faveur de la Socapalm. Comme argument, la loi trouve « qu’au regard de la première observation, il est important de relever que du point de vue de la législation du travail, la Socapalm ne s’autorégule pas et astreinte au respect de la légalité et s’y conforme strictement. »  En plus, le jugement N°2288/CD/COR du 01/09/2022 tranche : « Delphine Nicole Danielle Cunci nom d’usage Ernotte Cunci, Tristan Nicolas François Waleckx coupables des faits de diffamation par voie de communication audiovisuelle et Nicolas Pointcaré coupable de complicité de diffamation par voie de communication audiovisuelle. »

Chacun est condamné à une amende de 500 mille FCFA et aux dépens de 5.014.200 FCFA, à raison de 1.671.400 FCFA chacun. Le tribunal fixe la contrainte de la durée par corps à deux ans au cas où il y aurait lieu d’exercer contre Delphine Nicole Danielle Cunci et Tristan Nicolas François Waleckx. « Y faisant droit en partie, condamne Delphine Nicole Danielle Cunci nom d’usage Ernotte  Cunci, Tristan Nicolas François Waleckx et Nicolas François Pointcaré à lui payer (à la Socapalm, Ndlr) de manière solidaire la somme 100.000.000 FCFA comme dommage et intérêts ventilés ainsi qu’il suit : préjudice matériel : 80.000.000 FCFA, frais de procédure et honoraires, 20.000.000 FCFA. »

Aloys Onana  

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