Alors que le débat sur la rareté des devises est quelque peu retombé du fait de l’amélioration desdites réserves, economieducameroun.com se penche un peu sur cet engagement du Trésor français à soutenir les 14 pays où le FCFA est en circulation.
Depuis le début de l’actualité sur la rareté des devises – ce qui avait poussé le premier patronat du Cameroun à sortir de sa réserve- economieducameroun.com a pris du temps pour voir comment l’Etat français allait se comporter cette année, surtout après la chute, temporaire ? des récriminations. Car en cas d’épuisement des réserves de change, il est prévu dans les accords passés avec la France que le Trésor français apporte un appui financier afin que la convertibilité des francs CFA continue à être effective. Seulement, peut-on le constater, la France ne joue pas son rôle d’assureur, qui devrait l’amener à mettre à disposition de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), après que ses réserves de change se sont épuisées, le montante en euros dont elle a besoin pour ses opérations extérieures.
Et cette année, comme toujours d’ailleurs, le montant inscrit au niveau de la ligne « accords monétaires», dédiée à cet engagement du Trésor vis-à-vis de la BEAC, de la BCEAO et de la BCC, est de zéro euro. La France montre une fois de plus par là que sa garantie relève de l’imagination. En clair, en 2020, le gouvernement français n’a prévu aucun budget en vue d’assurer, au cas où cela serait nécessaire, la convertibilité du franc CFA, respectant ainsi une pratique qui agace certains chefs d’Etat africains. Faut-il le rappeler, à en croire certaines indiscrétions, lors du sommet extraordinaire convoqué à Yaoundé en décembre 2017, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le chef d’Etat équato-guinéen avait demandé à Christine Lagarde – alors patronne du Fonds monétaire international : « Pourquoi, au moment où nous avons des problèmes, l’assurance du Trésor français ne joue-t-elle pas ? » Il n’eut pas de réponse. En dehors du retour forcé au FMI.
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