Le Programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique centrale (PAIRIA) entend donner un nouveau visage à ce bloc économique qui aspire à son développement.
Le Programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique centrale (PAIRIA) se veut original et particulier. Le projet, explique-t-on, vise à renforcer l’intégration régionale dans la perspective de promouvoir et d’accélérer la croissance et l’emploi durable centrale, le tout à travers la convention de financement de 40 millions d’euros, (24 119 612.000 FCFA) signée entre l’Union européenne , la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) dans le cadre du 11e Fonds européen d’investissement (FED).
Les composantes de la plateforme portent sur l’appui à l’intégration régionale, la transhumance pastorale, l’investissement. Démarré en 2022, le PAIRIA a tenu son premier comité de pilotage à Douala le 3 février 2023. But de la rencontre, passer en revue ce qui a été fait depuis le lancement de la plateforme et jeter les balises de 2023 pour que l’intégration et l’investissement connaissent des avancées significatives dans les onze pays de la CEEAC qui sont concernés. « Le but est de promouvoir un environnement de paix, accroitre l’économie, développer des actes qui impactent la vie de nos citoyens. Il faut donc des interventions conjointes. C’est un nouveau jour, il était dans les startingblocks. Nous sommes emmenés à nous comprendre, ce ne sont pas des investissements passagers, la coopération entre les Etats doit se renforcer au fil des années », observe Michel Niama, Commissaire du département du marché commun de la Cemac.
Le PAIRIA a déjà en ligne de mire une bonne banque de projets qui devront être priorisés. Apparaissent, la sécurité alimentaire. Des pays de la sous-région sont agricoles, disposent des sols cultivables et dépendent paradoxalement de l’extérieur pour se nourrir. Le défi est donc de donner vie et prospérité à des chaines de valeur. Le manioc et autres oléagineux sont en examen. Interpellent aussi, la mobilité des personnes et des biens. Des infrastructures dans ce sens sont nécessaires pour que les déplacements soient fluides en l’occurrence du Cameroun au Congo Brazzaville, Congo Kinshasa etc.
Pour cette année, le premier comité de pilotage du PAIRIA envisage une stratégie des actes d’intervention pluriannuelle et un plan de travail annuel détaillé pour la première année de février 2023 à janvier 2024, le comité de pilotage approuve les stratégies d’approche présentées par EGIS et recommande en urgence une réunion tripartite CEEAC, CEMAC, EGIS à Libreville dans les quinze prochains jours en vue de préciser les actions à mener au cours de la première année de mise en œuvre en conformité avec la proposition de financement.
Dans le même esprit d’efficacité et afin d’opérationnaliser le dispositif de gouvernance et de suivi de mise en œuvre prévue par le financement, le comité de pilotage demande l’inclusion au Copil et les représentants de la société civile, des plateformes qui devront être présentes dans les onze pays et recommande qu’il se fasse mieux connaitre au niveau des Etats.
Les travaux de Douala ont connu de nombreuses figures de proue du PAIRIA à l’instar de Filippo Amato, chef de section, Délégation de l’Union européenne en République du Cameroun et en République de Guinée Equatoriale, Rachel Mbacko Mpocko épouse Mpondo, Directeur de la coopération et de la mobilisation de ressources (CEEAC), Michel Niama, Commissaire du département du marché commun (CEMAC), Philippe Tokpanou, chef de mission de l’assistance technique, coordonnateur du programme d’appui à l’intégration et du PAIRIAC.
Aloys Onana
