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Louis Paul Motaze : le poulet produit à Bafang par Christophe Eken était cher par rapport au poulet importé, le projet est mort

by EDC
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Ceux qui suivent Louis Paul Motaze depuis des années savent que le patron du ministère des Finances (Minfi) est très pertinent lorsqu’il improvise un discours, ou le fait sans notes écrites. C’est en ce moment-là qu’il peut lever des pans de voile entiers sur des questions économiques de grande importance.

C’est le cas lors de son passage devant les députés le 19 novembre 2022. Jean Michel Nintcheu du Social democratic front (SDF) a listé le projet de la mise sur pied de la société de produits agricoles à Bafang qui devait disposer d’un abattoir d’une capacité de 15 millions de poulets par an sur le marché camerounais. Il s’agit de la Société des produits avicoles du Cameroun (SPAC) [photo de une) , un investissement de 5 milliards de FCFA (parmi lesquels un appui de 500 millions FCFA du Japon) inauguré en octobre 2011 et qui a fermé ses portes sept ans après son ouverture. Une situation qui a nécessité les explications du Minfi. « Honorable Nintcheu si je ne prends que le projet de poulet de Bafang, vous dites le chapitre 94 a financé. Je suis au regret de vous dire que ce projet n’a jamais été financé par le chapitre 94. Celui-là je le connais particulièrement. Il a été financé parce qu’on appelle le don hors projets. Que nous avions négocié avec le Japon. Nous avons contacté le Japon, qui a dit nous voulons bien vous aider à faire un certain nombre de choses, mais on n’a pas beaucoup d’argent maintenant, alors choisissez un produit, nous on va vous donner cela. Vous allez vendre, ça vous fait des revenus et vous financez ce que vous voulez financer. Ce qui fait que le projet de poulet à Bafang a été fiancé par le don hors projet du Japon. »

Installations de la Spac

Et le Minfi de faire une autre révélation, en dehors de l’origine des fonds. « A l’inauguration de ce projet, j’y étais avec l’ambassadeur du Japon qui a apprécié ce qui a été fait. Je peux donner le nom. Le promoteur était le président de la Chambre de commerce. Très bon projet. Si le projet n’a pas marché, c’était sur le plan commercial. Ça c’est autre chose. C’est un peu comme ce que nous avons avec le riz. Vous avez beau planter du riz. Vous avez le riz camerounais. On vous dit le riz thaïlandais coûte moins cher. Et vous avez des ménages qui vont acheter le riz thaïlandais. C’est ce qui s’est passé avec ce projet. Vous pouvez demander au président Eken, président de la Chambre de commerce qui était le promoteur de ce projet. Très bon projet ! »

Ce qui a tué la réalisation est aussi dévoilé. « Il s’est trouvé que son poulet [de Christophe Eken] était cher par rapport au poulet importé. » L’investissement qui consistait à produire du poulet, le nettoyer, découper et mettre dans des grandes surfaces commerciales est donc mort.

Aloys Onana

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