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Media : Georges Dougueli explique pourquoi Jeune Afrique a retiré le premier article annonçant l’arrivée de Rigobert Song à la tête des Lions indomptables

by EDC
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En  février 2022,  Jeune Afrique dans son édition en ligne annonce la nomination de Rigobert Song. « L’ancien défenseur star prend la suite du Portugais António Conceição. Par cette décision, Samuel Eto’o s’affranchit de l’avis de Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports. Rigobert Song Bahanag est le nouveau sélectionneur des Lions indomptables. La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a annoncé sa nomination par Samuel Eto’o ce vendredi 18 février. L’emblématique ancien capitaine des Lions indomptables entraînait jusque-là la sélection nationale des moins de 23 ans, qu’il a conduite au Championnat d’Afrique des nations en 2018. L’ex-défenseur central remplace le Portugais António Conceição, en poste depuis 2019 », soulignait cet article. Le temps d’un clignement de l’œil, il sera vite retiré du site internet. Mais, l’opinion avait déjà gardé tout le contenu du texte.

A Douala le 29 septembre 2022 pour une formation avec des journalistes sur le thème  ‘‘Lutte contre les fake news : déconstruire les fausses nouvelles pour garantir aux citoyens l’accès à la bonne et vraie information ’’ organisée par l’Union Européenne (UE), Georges Dougueli, qui compte plus de quinze ans  à Jeune Afrique a été interpellé sur sa publication relative à l’article supra. Sa réponse. « Je vais parler entant que journaliste à Jeune Afrique. Ce sont les aléas de medias instantanés. C’était une faute. Tout simplement parce qu’il y a des articles qui sont écrits à l’avance, quand un journaliste introduit a l’information. Il l’écrit à l’avance et il garde au frigo. Quand je dis frigo, les journalistes savent ce que c’est. C’est comme des articles sur des obsèques de la reine d’Angleterre, certains ont été écrits il y a près de cinq ans. Ils étaient au frigo, actualisés et mis en ligne, dans un logiciel prêt, car nous sonnes dans une course de vitesse. Tous les grands journaux de nos jours ont des systèmes, des articles en attente de publication, donc il y a un embargo sur ces textes. Et si vous avez quelqu’un qui n’est pas attentif et qui appuie sur la publication, elle est mise à la disposition du public, c’est exactement ce qui s’est passé. C’est-à-dire que le journaliste qui a écrit l’article savait que Rigobert Song allait être nommé, il le tenait d’une source inattaquable

En clair donc, se défend le journaliste, ce n’était pas un fake news, mais plutôt une information rendue publique avant l’annonce officielle de l’autorité de nomination. « C’était une faute, ça arrive partout où il y a des humains. »

Stop aux fake news

Avec l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, le public est assailli de nouvelles. Tout se partage via face book, tweeter,  whatsapp, instagram etc. si  bien que l’on parle de l’info demie, et même pour certains, de l’info pandémie. Dans ce maelstrom de données, le faux est dodu. Sa place est si importante que la vérité est toute petite et peu audible. Ce que veut corriger l’UE, dans sa représentation de Yaoundé.

Des journalistes, photo de famille.

Ainsi, note Philippe Van Damme, chef de la délégation de l’UE, la propagation de fausses nouvelles et le discours de haine est un danger pour la sécurité et la cohésion sociale. « Il faut créer un environnement propice, analyser les moyens et méthodes, développer des actions qui permettraient de distinguer une fausse nouvelle de la vraie. Il en va de la responsabilité de chacun », insiste le diplomate.

L’éditorialiste Georges Dougueli suggère qu’avant de partager ou d’accorder du crédit à une information qu’on veut partager, de  passer au crible la date, l’auteur (interroger sa crédibilité), examiner la signature, le cachet, le niveau de langue. En outre, éviter le « biais de confirmation », c’est-à-dire, accepter de partager parce que cela nous arrange déjà a priori, regarder l’usage du conditionnel, chercher les écrits antérieurs de l’auteur d’un post, questionner la fiabilité du compte face book de celui qui poste une information clé, faire usage de Tineye, Microsoft vidéo authenticator entre autres outils qui peuvent permettre de jauger de la fiabilité d’une image ou d’une vidéo,  prendre de la hauteur face à tout ce qui circule sur la toile car, « ¾ des choses qui circulent sont fausses. Nous sommes abreuvés de fausses informations, abreuvés par des maitres chanteurs  », martèle le journaliste.

Aloys Onana

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