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Visite officielle : initiative FARM, financement, assistance technique projecteurs sur ce que Célestin Tawamba a demandé à  Emmanuel Macron

by EDC
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Célestin Tawamba, président du Groupement inter patronal du  Cameroun (Gicam) repart de sa rencontre avec Emmanuel Macron à Yaoundé le 26 juillet 2022 étant satisfait. Le patron des patrons du Cameroun a exprimé le désir du Gicam à adhérer à l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission), lancée par le chef de l’Etat français en mars 2022. Et qui vise à  significativement augmenter les investissements dans la production alimentaire durable et les chaînes de valeurs agricoles résilientes sur tous les continents, notamment en Afrique.

Pour le patron des patrons du Cameroun, cette idée agro industrielle de Macron est fort salutaire. Et donc, « nous sommes à vos côtés pour la mise en œuvre de manière structurée, définitive, que ce ne soit pas seulement de l’incantation, mais nous voulons être des copropriétaires de cette initiative. Nous vous sommes gré d’avoir mis l’économie au cœur de votre visite. La souveraineté. Nous sommes indépendants, mais nous ne sommes pas souverains. Cette souveraineté-là, elle ne se trouve pas simplement au bout du fusil, mais elle se trouve aussi au fond de l’assiette. »

Et de rappeler au chef de l’Etat français les motifs qui l’on emmené à lui adresser une missive le 8 juin 2022. «  Je vous ai écrit pour vous envoyer le cri des entreprises. Vous envoyer le cri des populations africaines, vous faire état de votre responsabilité. Responsabilité –en son temps président de la commission de l’Union Européenne- mais aussi surtout, président de la France dont nous avons besoin. La France qui intervient, qui nous assiste, dont on a besoin pour construire notre avenir. Nous nous inscrivons dans l’avenir. Et c’est en cela que vous, qui souvent nous dérangez, mais vous nous faites bouger de nos zones de confort par vos positions courageuses. C’est pour cela que j’ai pris la peine de vous écrire, de vous interpeller sur cette urgence-là. »

L’urgence en question repose sur la mise en débat des sanctions consécutives à la guerre en Ukraine et ses conséquences en Afrique, où 38 millions de personnes sont directement touchées par un conflit qui se déroule loin des terres africaines. Il est donc question de jeter de nouvelles bases.  En attendant, indique Célestin Tawamba à Macron, il faut  d’bord s’attaquer à l’urgence. « Et vous avez commencé à permettre à ce que les céréales puissent  continuer de sortir d’Ukraine notamment. » Un léger pas est donc franchi.

Mais il faut aller plus loin, en revoyant les sanctions financières qui rendent frileuses  toutes les banques locales et africaines. « Depuis, aucune banque ne transige sur les opérations d’Ukraine. Que ce soit les engrais, que ce soit le blé. Toutes les banques ont peur des représailles. Il faut donc de manière très claire dire qu’il y a des conséquences, mais trouver les voies et moyens pour que les pays africains puissent continuer de faire les opérations. »

Financements et assistance technique

Emmanuel Macron est très regardant de son initiative. Qui a trouvé des investisseurs disposés au Gicam prêts à s’engouffrer dans cette brèche, véritable signe de souveraineté et de croissance. Mais ici, les patrons du Cameroun sont convaincus d’un fait. L’appui de l’alter ego  est toujours capital pour se développer, autant en famille, dans la société qu’en économie.

Ce qui pousse Célestin Tawamba à solliciter l’expertise française en matière de développement et solidification de l’agriculture au Cameroun. « Beaucoup de choses sont faites à travers l’AFD, PROPARCO, mais il y a besoin de structurer mieux, d’adapter le financement au secteur agricole car tout le monde a besoin de manger, mais personne ne veut financer. C’est un secteur qui est, à la limite, à la lisière, pourtant tout le monde a besoin de manger. »

La France, est-il rappelé,  est le cinquième producteur de blé au monde.  C’est également un pays où les machines outils contribuent à doper l’agriculture. Ce pays a donc l’expertise agricole nécessaire qui pourrait être très utile. Ainsi, «  nous avons besoin de la France.  Je pense qu’à travers le protocole d’accord qu’on a signé avec le Medef, nous allons apprendre. Il y a des choses qui sont faites au Cameroun avec l’AFD à travers les centres de formation spécialisé, il faut poursuivre et les orienter vers l’agriculture. Il y a des besoins en matière d’engrais, des besoins en matière de partenariat technique. Vous aurez de manière résumée l’ensemble des besoins. Il y en a tellement que si je devais me mettre à les citer, on vous garderait au Cameroun. Quoi qu’il en coûte, le problème de la sécurité alimentaire a besoin de tous », souligne Célestin Tawamba.

 Des accords ont été paraphés lors de cette rencontre avec Emmanuel Macron à la résidence de France à Yaoundé. De nombreuses PME locales bénéficieront des facilités de financements  liés à l’agriculture, idem pour certains grands groupes qui auront des fonds leur permettant d’ouvrir des filiales avicoles.  

Aloys Onana

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