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Arrêt des importations : les raffineurs du Cameroun se démarquent du Gicam et annoncent la poursuite de leurs activités malgré l’inflation à l’international

by EDC
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L’Association des Raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) est un mouvement qui regroupe en son sein de nombreuses entreprises parmi lesquelles SCR Maya, Azur S.A, Sodecoton S.A, SCS, Saagry, SPFS, HACC, CCO SA, IBI. Et pour ces structures, « en dépit de la conjoncture internationale difficile liée à la pandémie à coronavirus, qui se caractérise par le relèvement des cours des matières premières et du fret maritime, la filière des oléagineux tient à rassurer les consommateurs qu’au regard du dialogue qu’elle entretient avec le gouvernement, des dispositions ont été prises pour assurer un approvisionnement continue en huiles végétales raffinées, en savons de ménage et de toilette durant les fêtes de fin d’année et au-delà“, indiquent-elles dans un communiqué daté du 23 novembre 2021.

Pour certains observateurs des questions économiques, il s’agit là d’une stratégie du gouvernement visant à fragiliser le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) qui annoncé que dès 2022, ses membres pourraient arrêter les importations, du fait du renchérissement des coûts des matières premières à l’international. Malgré cette mise en garde, « l’Asroc s’engage à continuer à travailler pour répondre à la volonté du gouvernement et du président de la République qui ont toujours soutenu les segments de la 1rere ainsi que de la 2e transformation de cette filière des oléagineux, de lutter contre la vie chère », écrit Jacquis kemleu Tchabgou, président de l’Asroc.

Pour cerner cette démarcation des créateurs de richesse spécialisés dans les oléagineux, il faut remonter au 1er octobre 2021. Ce jour-là, le Gicam reçoit Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Min commerce). Il lui est expliqué que sur le marché international entre octobre 2020 et octobre 2021, les matières premières ont augmenté. Côté Production des huiles raffinées, pour ne prendre que ce cas, le premier patronat du Cameroun notait que l’huile de palme brute (locale) a augmenté de 10 %, celle importée, 21 %. Les jerricans de 5 litres ont connu une hausse de 20 %, ceux de 20 litres, 25 %, les films mayor ont cru de 5%, la soude caustique, un surplus de 71 %, les cartons vides, 3 %, les préformes de 30 grammes, 30 %, terre décolorante, 4 %.  Parallèlement, il était décrié la hausse jusqu’à 400 %  des coûts de transport en un an. Dans le détail, l’on pointait que les liaisons Europe-Afrique ont connu un surcoût de 250 %, et celles Asie-Afrique, 400 %.

Plus tard, le 9 novembre 2021, une concertation a lieu au siège du Gicam à Douala. Au terme de celle-ci, « Il est patent que dès lors que les entreprises  ne sont plus en mesure de s’ajuster, elles envisageront purement et simplement l’arrêt des activités d’importation et de production au 1er janvier 2022. » Le 16 novembre, Louis Paul Motaze, ministre des Finances annonce un abattement de 80 % du coût du fret des marchandises importées par voie maritime. Au sein du premier patronat du Cameroun, cette mesure est appréciée. Mais, jugée insuffisante.

Aloys Onana

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