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Infrastructures : en trois ans, le port de Kribi affiche de fortes performances et attend des investisseurs

by EDC
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C’est en 2018 que le port autonome de Kribi (PAK) a débuté ses activités. Ce qui n’était pas gagné, au regard de l’environnement portuaire dans le golfe de Guinée. Presque tous les pays, à l’exception du Tchad, de la République centrafricaine ont au moins un port. Mais la position du PAK fait de lui, un pôle de référence.

Ce qui se traduit par des résultats probants.  En septembre 2021, explique Michael Mama Awoumou, directeur de l’exploitation, le PAK enregistre 1 477 escales navires, 30 millions de tonnes de marchandises qui ont été manutentionnées. « Nous avons des performances opérationnelles entre 25 et 28 mouvements par heure et par portique, le temps d’attente est moins de 24 heures du temps des opérations navire moins de 24 heures également, et il est important de noter que nous étions très heureux d’apprendre en fin 2020 que le secteur sud des douanes avait été le deuxième contributeur du Cameroun en terme de recettes douanières avec 177 milliards de FCFA », se félicite-t-il.

Des visiteurs sur le site du PAK.

Fort de ces données et décidé à marquer de son empreinte l’économie sous-régionale, le PAK a joué un rôle décisif lors du forum africain des ports qui a eu lieu à Douala du 21 au 22 octobre, assises sanctionnées par une visite sur le vaste site de cette entreprise. « Nous travaillons pour améliorer nos capacités et nos performances. Je parlerais du projet d’extensions du port. Je parlerais également des efforts colossaux que nous fournissons pour la mise en place de la zone logistique afin de l’avoir plus attractive et note rêve est que le port de Kribi soit au cœur de l’économie camerounaise », souligne Patrice Melom, directeur général du PAK.

Sur le site, de nombreuses entreprises se positionnent au fur et à mesure. Elles sont de la logistique, de l’agriculture, des BTP, les travaux fourmillent, il y a encore de l’espace, beaucoup d’espace pour les investisseurs qui savent que demain se prépare maintenant. « Nous avons en terme d’installations portuaires un quai qui fait 265 mètres. Le terminal est sur une superficie de 10 hectares, ça c’est pour la première phase, et la deuxième phase qui doit se terminer dans les deux/trois ans, à la phase deux nous serons à 33 hectares. Aujourd’hui nous opérons sur 10 hectares donc 4000m² de magasins, le chargement de grumes de bois est l’activité principale au PAK », explique Kathy Magne Essimi, directrice générale de Kribi multipurpose terminal (KMT), filiale locale du géant philippin International Container Terminal Services Inc (ICTSI).

Le DG du PAK (à gauche) rassure un investisseur.

A l’heure de la Zone de libre-échange continentale, les pouvoirs publics misent beaucoup sur les ports du Cameroun, et davantage sur le PAK, qui a des prédispositions inédites. Capacité annuelle 1,5 million de tonnes (5,3 millions de tonnes en 2024), tirant d’eau 16 mètres, deux grues portuaires mobiles, 10 chariots élévateurs, 10 camions remorques, des infrastructures routières d’une modernité inégalée, entre autres. «Nous avons pris part à la visite du port de Kribi qui est le nouveau-né dans l’environnement portuaire du Cameroun. Nous étions là pour cette visite il y a deux ans, la covid a fait que nous n’avons pas pu venir plus tôt. Aujourd’hui, c’est vraiment une fierté. Nous avons vu que le chantier a évolué, nous avons vu qu’il y a eu beaucoup de remblais et le foncier a été retrouvé sur la mer. C’est une réussite. Une belle technologie. Kribi a réussi sur sa zone économique, d’installer des usines qui  vont faire la transformation. Nous avons vu une usine qui fait l’assemble des camions qui doivent être commercialisés au sein de l’Afrique. Kribi est entrain de donner l’élan à toute l’Afrique », salue Jean Marie Koffi, secrétaire général de l’Association de gestion des ports d’Afrique de l’ouest et du centre.

Axe routier du PAK vers la Guinée Équatoriale.

Aux investisseurs gabonais, le PAK ne manque pas d’accrocher. « Si nous nous retrouvons au port autonome de Kribi, c’est dans la même dynamique d’apprendre  de ce que nous faisons dans nos ports. Nous sommes venus, c’est pour voir ce qui se passe au niveau des ports du Cameroun, c’est notre voisin le plus proche et donc, nous sommes intéressés par ce qui se fait. Pourquoi ? Parce que nos économies ont besoin des unes des autres. En plus, les ports du Cameroun et les ports du Gabon ne sont pas concurrents, ce sont les ports complémentaires. Et donc il est important que nous puissions appendre de ce que font les autres, d’avoir un partage d’expérience, cette rencontre a donc été un grand moment d’enseignement, un grand moment d’échanges », confie Apollinaire Alassa, patron de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag).

A.O

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