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Gicam : suppression du Cameroon business forum, pression pour le règlement de la dette intérieure, les batailles que compte mener Célestin Tawamba s’il est élu

by EDC
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« Pour faire gagner le Cameroun, faisons gagner l’entreprise », soutient l’équipe de campagne de Célestin Tawamba. À 54 ans, ce créateur de richesse qui emploie 1200 personnes et dont la somme des investissements est estimée à 45 milliards de FCFA, entend jouer de nouvelles cartes les trois ans à venir s’il est reconduit à la tête du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam).

Dans le pipe, ce père de trois enfants, titulaire d’un Executive MBA (HEC Paris en 2016) et d’un diplôme de 3e cycle en finance ( HEC Paris, 1991) compte axer son action sur quatre volets : le plaidoyer auprès des pouvoirs publics, auprès des organisations syndicales, des actions à l’endroit de la PME et la transmutation du premier patronat camerounais, fondé le 27 juin 1957 et qui en est à son douzième président.

En attendant le jour du vote –le 16 décembre 2020- l’équipe des douze managers sur la liste que conduit le patron de CadyInvest fait une lecture de l’économie nationale. « Trois handicaps majeurs pèsent sur elle : la crise de confiance, la crise de l’investissement, la crise de la croissance. La crise de confiance est l’expression d’espoirs déçus à ce jour quant à la capacité nationale d’engager des réformes structurelles d’envergure et de réunir les conditions d’un rebond réel de l’économie post-Covid-19. » «  La crise de l’investissement tient à la faible attractivité du pays, pour les investisseurs, comme destination privilégiée en Afrique. La crise de la croissance s’entend de la décélération de cette croissance dans les dernières années qui ont précédé la pandémie de la Covid-19 et la récession actée pour l’année 2020, ainsi que des incertitudes sur les années subséquentes. »

De 2021 à 2023 donc, les défis vis-à-vis du gouvernement vont consister à obtenir la suppression du Cameroon Business Forum et pousser à la création d’un nouveau cadre de concertation permanent, « efficient » et dont le mandat couvrira toutes les problématiques de l’environnement des affaires. Un autre chantier consistera à pousser à l’accélération du règlement de la dette intérieure, notamment par la mise en œuvre de la titrisation de la dette.

Les patrons au sein du Gicam n’ont de cesse de fustiger le traitement des fonctionnaires à leur égard.  C’est pourquoi Célestin Tawamba leur promet d’œuvrer pour le changement de perception « négative » du chef d’entreprise par l’administration afin de créer un climat de confiance et de respect mutuel, débouchant sur une collaboration durable entre le Gicam et la haute administration. Cela se fera, entre autres, par le biais  des rencontres périodiques.

Les douze colistiers du « Gicam acte 2 » comptent placer l’avenir du travail ainsi que la dynamique de politiques et stratégies d’emploi qui y sont liées, en particulier pour les jeunes, au cœur de l’agenda social national eu égard aux mutations y relatives notamment grâce aux nouvelles technologies.

Au Gicam, la fiscalité est perçue comme « confiscatoire » « injuste ». Une bataille va donc porter sur l’obtention du changement de « notre système fiscal et l’avènement d’une fiscalité de développement plus juste et équitable. »

Les défis sont nombreux, presqu’à la taille des 1000 membres,  729 entreprises, 22 associations qui sont présentes au Gicam, un patronat qui réclame un chiffre d’affaires (CA) de 9860 milliards de FCFA (67 % du CA des entreprises camerounaises) et 221 000 emplois.

Célestin Tawamba qui incarne les aspirations de la mandature presqu’acquise- en attendant le jour du vote – se dit intrépide. « Nous sommes déterminés à mettre en œuvre le programme que nous déclinons. Nous voulons faire prendre conscience de ce que l’entreprise est le passage obligé pour la sortie du Cameroun des crises, notamment en s’attaquant à toutes les pesanteurs qui brident les volontés et étouffent les énergies », soutient le patron des patrons camerounais, qui au 31 décembre 2016, pesait  55 milliards de FCFA.

Aloys Onana

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